Le prochain vol de la super-fusée Starship se rapproche
L'échéance se rapproche pour SpaceX.
Mise à feu des moteurs en prévision d'un futur vol
Ces derniers jours du mois de juin ont connu à ce titre une activité notable à Boca Chica, au Texas, là où SpaceX a installé son site d'essai et de production de lanceurs. Il y a eu une mise à feu statique du lanceur, une procédure généralement effectuée en amont d'un vrai vol. Il s'agissait d'une mise à feu statique partielle. Seul l'étage supérieur a été testé ici.
Le Starship est le nom général de la future fusée de SpaceX, mais c'est aussi le nom de son deuxième étage. L'étage supérieur comporte six moteurs fusées Raptor. En ce qui concerne l'étage inférieur, ou étage principal, surnommé Super Heavy, il y en a trente-trois. La mise à feu statique a été brève : elle s'est étalée sur une dizaine de secondes.
Quelques jours plus tôt, SpaceX communiquait sur Twitter pour évoquer « un essai de refroidissement et de rotation des pompes des moteurs Raptor, s'arrêtant juste avant l'allumage du moteur ». Il s'agissait de vérifier les systèmes vitaux de l'engin avant la mise à feu statique, qui a eu lieu le 27 juin. La fumée blanche s'échappant du Starship était de l'oxygène liquide cryogénique.
Le tout premier vol du Starship, organisé en avril, a été marqué par une explosion en plein vol, lorsqu'il a été constaté que le lanceur dysfonctionnait. Après cet essai, il a été constaté que la fusée avait eu plusieurs difficultés. Les deux étages ne se sont pas séparés comme prévu, tous les moteurs fusées n'ont pas correctement marché, le pas de tir a été partiellement détruit.
Le raté du premier vol du Starship a entraîné une polémique sur les performances du lanceur, mais aussi sur la façon de faire de SpaceX. Il nourrit surtout une crainte à la NASA de ne pas avoir le Starship dans les temps. En effet, l'engin doit servir à la fin 2025 pour déposer des astronautes sur la Lune, dans le cadre de la mission Artémis III. L'échec d'avril met ce calendrier sous tension.