Selon un sondage publié aujourd’hui dans La Tribune, 53 % des « adeptes du piratage » ont réduit ou mis un terme au téléchargement illicite. Cependant, seuls 17 % des sondés s’adonnent à ce genre d’activité.

Serait-ce les premiers signes de cette fameuse peur du gendarme, prophétisée cet été par la présidente de la Commission de Protection des Droits (CPD) ? À en croire un sondage BVA-La Tribune publié aujourd’hui (lien payant) dans le quotidien économique, « 53 % des adeptes du piratage ont réduit ou arrêté cette pratique depuis le vote de la loi Hadopi« . Une victoire pour les artisans de cette loi ?

À la lecture du sondage, nous apprenons que seuls 17 % des sondés (sur un total de 1 003 personnes âgées de 15 ans et plus) s’adonnent au téléchargement illicite. L’immense majorité des internautes (83 %) respecterait donc scrupuleusement la législation en matière de propriété intellectuelle. À supposer bien sûr que toutes les personnes interrogées aient répondu honnêtement aux questions de BVA-La Tribune.

Le recul annoncé dans le sondage se limite donc à une poignée d’internautes qui a décidé d’adapter son comportement depuis l’entrée en vigueur de la loi Hadopi, soit en réduisant la fréquence des téléchargements, soit en y mettant un terme, soit en changeant de méthode. L’autre moitié de ces « pirates » semble être indifférente à la riposte graduée.

Ce sondage s’inscrit dans la continuité d’une enquête menée par l’institut IFOP cet été. Selon les conclusions rapportées par le journal 20 Minutes, 69 % des sondés avaient assuré qu’ils arrêteraient le téléchargement illicite si l’abonnement Internet était en jeu ou s’ils s’exposaient à une amende de 1 500 euros. De plus, 66 % des sondés avaient affirmé que le premier mail d’avertissement serait suffisant pour mettre un terme au téléchargement illégal.

À l’époque, Mireille Imbert-Quaretta avait déclaré à nos confrères du Nouvel Observateur que « dès la première recommandation, le nombre de téléchargements illégaux va diminuer. C’est une loi pédagogique, de sensibilisation qui joue sur la peur du gendarme« . La présidente de la CPD avait d’ailleurs cité une étude d’impact réalisée aux USA montrant que les internautes s’arrêtaient massivement après les deux premières étapes de la riposte graduée.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.