La société des droits d’auteurs pour les âoeuvres écrites a accusé le géant américain d’avoir pillé près de 18 000 ouvrages pour les mettre illégalement en ligne. Après les Etats-Unis et l’Europe, c’est donc au tour de la Chine d’émettre de vives critiques à l’encontre du projet du géant américain.

Google Books a décidément bien du mal à se faire accepter, tant à l’étranger que dans son pays d’origine. Aux États-Unis, malgré l’accord obtenu fin 2008 avec les détenteurs de droits d’auteurs locaux, le service de numérisation doit encore recevoir l’aval de la justice américaine. Par ailleurs, Microsoft, Yahoo et Amazon ont décidé de s’unir au sein de l’Open Book Alliance pour faire obstacle aux desseins de leur concurrent.

En Europe, Français et Allemands ont tour-à-tour fait savoir qu’ils n’étaient pas disposés à laisser Google numériser les contenus des bibliothèques européennes, à moins que le droit européen ne soit pleinement respecté, en particulier le droit moral. En effet, celui-ci est une conception européenne du droit d’auteur qui n’existe pas dans les pays du common law, comme aux États-Unis. L’Union européenne veut donc régler ce problème avant.

Cette fois-ci, c’est au tour de la Chine de se joindre à cette fronde anti-Google Books. En effet, l’AFP rapporte que la société des droits d’auteurs pour les œuvres écrites a accusé le géant américain d’avoir ni plus ni moins piraté des milliers de livres sans autorisation. Selon l’organisme spécialisé dans la gestion des droits d’auteur, près de 18 000 livres auraient été scannés et publiés sur le catalogue de Google Books. Et parmi, les ouvrages concernés se trouveraient des œuvres appartenant à des officiels et des personnalités de premier plan…

C’est ce qu’affirme Zhang Hongbo, le directeur-général adjoint de la société : « Google a violé une règle largement acceptée en matière de copyright selon laquelle il faut une autorisation et le versement de droits avant de scanner, et utiliser des œuvres protégées« . « Aucun des auteurs que nous avons contactés, ne nous a dit avoir été avisé par Google de l’utilisation de leurs travaux« , ni payés pour cela, a précisé Zhang Hongbo.

Pour l’heure, plus de 570 auteurs chinois sont concernés, affirme le directeur. Si la liste des plaignants s’allonge de jour en jour, cette affaire pourrait prendre un tour plus politique dans la mesure où des responsables officiels et des personnalités de premier plan figurent dedans, note Zhang Hongbo. À moins qu’un accord à l’amiable ne soit trouvé, la société des droits d’auteurs n’exclut pas des poursuites judiciaires. Ou d’autres mesures plus contraignantes. Ça s’est déjà vu.

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