Le « grand exode » des mineurs de bitcoin est déjà à moitié effectué
Que deviennent les mineurs de bitcoin ?
Et d'après les derniers chiffres, cette migration avance rapidement. Un des indicateurs qui permet de s'en apercevoir est le hashrate mondial du bitcoin, c'est-à-dire la puissance de calcul affectée au minage de cette cryptomonnaie dans le monde. Celui-ci avait chuté de façon vertigineuse, passant de 180 EH/s (exahash par seconde) mi-mai à 90 EH/s début juillet. Il a cependant rebondi de manière significative depuis : le 9 septembre 2021, il se situait à 135 EH/s, révèle le média spécialisé The Block. Cela signifie que les mineurs se reconnectent progressivement au réseau et que celui-ci a déjà récupéré la moitié de ce qu'il avait perdu, à la suite des pressions en Chine.
Les mineurs rallument leurs machines
Il est vrai que beaucoup de pays ont montré un fort intérêt pour les cryptomonnaies. Des États américains ont multiplié les gestes pour attirer les sociétés spécialisées dans le minage de cryptomonnaies. Le Texas a, par exemple, passé des réglementations favorables à ce sujet. Le Salvador a quant à lui déroulé le tapis rouge au bitcoin en votant une loi qui lui est extrêmement favorable : le pays est ainsi devenu le premier État du monde à le reconnaitre comme monnaie officielle. Un pari très risqué, mais avec lequel le président Nayib Bukele espère attirer des investisseurs.
Beaucoup de mineurs de bitcoin ont aussi posé leurs valises au Kazakhstan. Un choix peu surprenant vu la proximité géographique du pays avec la Chine, mais hélas très négatif sur le plan environnemental. Le minage de bitcoin consomme en effet beaucoup d'électricité or, au Kazakhstan, celle-ci est produite majoritairement par des centrales à charbon. Cela signifie que le minage de bitcoin dans ce pays génèrera beaucoup de gaz à effet de serre.