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Google renonce aux enchères de moteurs de recherche sur Android, car personne n'en voulait sauf Google

Google capitule : l'entreprise américaine va arrêter son système d'enchères pour sélectionner et afficher des moteurs de recherche alternatifs sur Android, en plus du sien. Personne n'en voulait. La société propose une autre solution, plus consensuelle.

Critiqué de toutes parts, le système d'enchères imaginé par Google pour sélectionner des moteurs de recherche alternatifs au sien a vécu. Dans une actualité parue le 8 juin, l'entreprise américaine confirme que ce mécanisme, qui était en place depuis 2019 et qui visait à répondre à une exigence de la Commission européenne, disparaîtra à compter du 1er septembre 2021.

Rappel des faits. Sous l'impulsion de Bruxelles, qui tenait à faire entrer la concurrence dans le système d’exploitation Android, Google a imaginé un mécanisme pour afficher à l'écran, lors de la première configuration d'un smartphone, des solutions alternatives à son moteur de recherche. De cette façon, les individus ont la possibilité de définir un autre moteur de recherche par défaut pour Android.

Google n'avait pas trop le choix : la firme de Mountain View avait reçu une amende de 4,34 milliards d'euros en 2018 pour des pratiques illicites consistant à conforter la place de son moteur de recherche dans Android. Par ailleurs, elle s'exposait à des pénalités si elle ne prenait pas des dispositions adéquates pour rentrer dans le rang. Google a alors eu l'idée d'un système d'enchères.

Sauf que ce mécanisme était fortement honni par les moteurs de recherche alternatifs. En effet, son principe est d'enchérir sur un montant que chaque compétiteur est prêt à verser à Google par mobinaute, si celui-ci le choisit comme moteur par défaut. En clair, l'enchère vise à retenir veux qui valorisent le plus l'acquisition d'un utilisateur, et non pas acheter une place en tant que telle.

Google ne participe pas aux enchères : il est toujours proposé aux côtés des trois autres places. Remises en jeu chaque trimestre, elles sont réparties par pays européen. Cela dit, il s'avère que ce sont globalement les mêmes qui sortent victorieux de ce processus. On trouve assez peu de solutions européennes et, pour les contempteurs de ce dispositif, ce ne sont pas les moteurs les plus vertueux qui tirent leur épingle du jeu.

Les moteurs de recherche alternatifs à en avoir plus qu'assez de ce dispositif -- parmi eux figurent Qwant, DuckDuckGo, Ecosia, Lilo et Seznam -- ont régulièrement donné de la voix pour se faire entendre. Des tentatives de boycott, sans lendemain, ont aussi été mises sur la table. Ils ont aussi prévenu la Commission pour avoir une réunion tripartite avec Google dans le but évident de changer cet écran de sélection.

Cela a de toute évidence payé, car Google n'a pas seulement annoncé la fin de sa sélection basée sur les enchères : il a dévoilé un autre mécanisme, non pas fondé sur ce que sont prêts à dépenser les moteurs de recherche, mais sur leurs statistiques dans chaque pays éligible. C'est la plateforme StatCounter qui est retenue pour mesurer l'audience de ces différents moteurs de recherche.

Un écran de choix repensé

Cette sélection sur l'écran de choix basée sur la popularité est de fait plus objective. Dans un communiqué, Qwant exprime sa satisfaction, même si le mécanisme comporte encore certaines faiblesses. Le moteur de recherche y voit une « avancée significative » par rapport à l'ancien dispositif. L'entreprise souhaite toutefois d'autres modifications, notamment une facilité accrue de changer de moteur n'importe quand.

Concrètement, la nouvelle piste proposée par Google, qui s'appliquera uniquement sur le territoire, comprend deux volets : il y aura de base les cinq moteurs de recherche les plus populaires dans chaque pays concerné (de fait, Google sera systématiquement présent, là aussi). L'affichage de ces moteurs de recherche sera aléatoire : il ne s'agira pas d'un top selon la fréquentation.

De plus, selon les  cas de figure, Google pourra afficher jusqu'à sept alternatives en plus, sous les cinq premiers moteurs de recherche, là encore dans un ordre aléatoire. Ces sept emplacements ne seront pas forcément tous remplis : tout dépendra s'il existe assez de moteurs de recherche par pays répondant aux critères de sélection proposés par Google. Potentiellement, cela veut dire qu'il pourrait y avoir jusqu'à douze propositions dans un pays européen.

Ces critères incluent la nécessité d'être un moteur de recherche généraliste, d'être localisé dans la langue du pays concerné, d'exister sous la forme d'une application mobile pour Android et de fournir certaines indications techniques à Google en vue de pouvoir intégrer le moteur de recherche dans l'écran de choix.

Selon les statistiques de StatcCounter pour la France, les cinq moteurs de recherche les plus utilisés sont Google, Bing, Yahoo, Ecosia et Qwant.