Ça y est : Firefox tirera un trait sur Flash le 26 janvier 2021
26 janvier 2021.
Ce retrait de Flash dans pile soixante-dix jours viendra clore un travail de longue haleine pour marginaliser ce composant. C'est à l'été 2016 que la fondation Mozilla a présenté son plan de bataille pour s'en passer progressivement. Après quelques actions relativement timides, un cap important avait été franchi en 2019 avec la désactivation par défaut du plugin associé.
Pour les personnes qui passent par une version expérimentale de Firefox (Nightly et Beta), cette suppression est déjà actée ou imminente : pour le canal Nightly, Flash est de l'histoire ancienne depuis le 17 novembre. Quant au canal Bêta, le retrait du plugin est planifié pour le 14 décembre. Pour le reste des internautes, une étape sera intercalée le 12 janvier, avec l'arrêt du chargement du contenu Flash.
Aucune réactivation possible dans Firefox
La décision de Mozilla est calée en partie sur le calendrier d'Adobe, qui est à l'origine de Flash. En 2017, l’entreprise a annoncé l'enterrement du logiciel en 2020, le 31 décembre très précisément, suivi juste avant l'été d'un conseil, celui de procéder à sa désinstallation dès que possible. Microsoft fournit d'ailleurs un utilitaire pour enlever ce composant de Windows (une future mise à jour sans chargera, si ce n'est pas fait).
Le retrait de Flash « améliorera nos performances et notre sécurité », commente Mozilla. Et de prévenir : « Il n’y aura pas de réglage pour réactiver le support Flash ». Mozilla rappelle que le plan de bataille de Firefox contre Flash était en fait un plan de bataille plus global contre ce format daté et vulnérable. Facebook, YouTube, Google Chrome ou encore Microsoft Edge : les plus gros acteurs du web ont agi pour l'écarter.
La nature ayant horreur du vide, la question peut se poser de savoir ce qui prendra la place laissée vacante par Flash. La réponse est en fait déjà connue depuis un certain temps déjà : ce seront les standards ouverts comme HTML5, WebGL et WebAssembly. Adobe d'ailleurs l'admet : ces formats « n'ont cessé de gagner en maturité au fil des ans et font désormais office d'alternatives viables ».