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Pourquoi la France vaccine-t-elle moins vite que ses voisins européens ?

Les stratégies vaccinales en France et en Allemagne sont très différentes, ce qui explique des disparités importantes dans les chiffres, en tout cas en cette fin décembre.

La campagne vaccinale contre le coronavirus a démarré en France au 27 décembre 2020. En Allemagne, le lancement a eu lieu le même jour. Pourtant, nombre d'observateurs remarquent qu'il y a, cette semaine, des différences de taille dans les proportions de personnes vaccinées entre les deux pays. Au 28 décembre, l'Allemagne avait administré un peu plus de 40 000 doses, quand la France n'affichait pas plus d'une centaine de personnes vaccinées. À cette date, 800 000 britanniques avaient été vaccinés (le Royaume-Uni a toutefois commencé plus tôt), et on comptait 8 000 vaccinations en Italie, 16 000 au Portugal, 2,13 millions aux États-Unis.

Pourquoi de telles disparités ? Proviennent-elles de problèmes logistiques en France, ou bien de choix stratégiques dans le découpage du processus vaccinal ? Lors d'une réunion organisée avec la presse, mardi 29 décembre, le ministère de la Santé et Matignon ont apporté de nouvelles précisions à ce sujet. Le soir, le ministre de la Santé Olivier Véran a également tenu à préciser la logique française dans la campagne vaccinale.

L'accent mis sur les consultations pré-vaccinales

À l'heure actuelle, seulement 23 établissements sont concernés par la livraison de vaccins contre le coronavirus sur le territoire français. Ce nombre limité de lieux éligibles au vaccin est la première raison du peu de personnes vaccinées. Cela va « s'accélérer à partir de début janvier », assure le ministère de la Santé. Car la stratégie est découpée en phases, et la première concerne 1 million de personnes, entre le 27 décembre et la fin du mois de janvier. En cette fin décembre, seules les personnes âgées en EPHAD sont concernées, puis début 2021 le vaccin sera élargi aux personnes âgées avec des comorbidités (comme du diabète).

Le nombre de personnes vaccinées va croître à partir de début janvier 2021. Mais doucement. Le porte-parole du ministère explique effectivement que cette progressivité provient du « choix de la consultation pré-vaccinale, avec le médecin traitant ou le médecin coordinateur de l'établissement, la phase du recueil du consentement ». La France n'aura donc pas la même progression des chiffres que des pays comme l'Allemagne. « Dans les deux premières semaines de janvier, (...) progressivement, on rattrapera le rythme des voisins », appuie le ministère.

En résumé, le faible nombre d'injections du vaccin de Pfizer semble provenir essentiellement de la stratégie adoptée par la France de découper le processus par une myriade de petites étapesLe ministre de la Santé Olivier Véran a affirmé sur France 2 que « nous aurons les mêmes résultats que les Allemands », ajoutant qu'« ils ont mis en place des grands vaccinodromes. Nous avons choisi de nous appuyer sur les médecins et les professionnels de santé : ça prend un peu plus de temps au démarrage ».

Courant février 2021, la phase 2 de la campagne vaccinale devrait être enclenchée pour ouvrir le vaccin au personnel médical, aux personnes âgées hors EHPAD et aux personnes présentant des comorbidités importantes -- toujours avec la logique de consultations préalables. Les vaccins de Moderna, AstraZeneca, CureVac et Janssen seront alors potentiellement rajoutés, et 14 millions de personnes sont concernées. C'est au cours du printemps 2021 que les doses seront élargies en population générale.