L'Inde tentera en 2019 d'être le quatrième pays à réussir un alunissage
Dans l'espace, l'Inde ne fait pas que générer des débris en orbite autour de la Terre.
Nom de la mission ? Chandrayaan-2.
Le décollage de la fusée qui transportera l'ensemble surviendra entre le 9 et 16 juillet 2019 pour un alunissage vers le 6 septembre. Par rapport à Chandrayaan-1, qui s'est déroulée il y a maintenant plus de dix ans, à cheval entre 2008 et 2009, comportera donc deux modules de plus : outre l'orbiteur, il y aura l'atterrisseur, baptisé Vikram, et le rover, nommé Pragyan.
En cas de succès, l'Inde deviendrait le quatrième pays à réussir à poser un engin sur le sol lunaire après l'URSS, les États-Unis et la Chine. New Delhi a toutefois failli se faire doubler au cours du printemps par Israël. La société israélienne SpaceIL avait mis au point son propre atterrisseur, Beresheet, mais celui-ci s'est écrasé, vraisemblablement à cause d'une erreur humaine.
Il est à noter que l'Inde a déjà réussi à « atteindre » la Lune avec Chandrayaan-2, mais il ne s'agissait pas d'un atterrissage conventionnel : le pays avait en effet largué un impacteur, Moon Impactor Probe (MIP), qui au cours de sa chute a filmé la descente et réalisé un certain nombre de mesures. Cette fois, il s'agit de toucher le sol en maîtrisant la descente de l'appareil.
Soucieux de s'assurer un accès indépendant à l'espace, l'Inde ne fera appel à aucune puissance étrangère pour sa mission. Le décollage de la mission se fera en effet à l'aide d'un lanceur maison : le GSLV (Geosynchronous Satellite Launch Vehicle) de troisième génération (Mk III). De même, le site de lancement se situe au sud-est du pays, au centre spatial Satish-Dhawan, le long de la côte.