La fusée New Shepard se remet en selle un an après un raté en plein vol
Retour aux affaires pour Blue Origin.
Une interruption de vols de plus d'un an
Pour Blue Origin, ce vol (nom de code NS24, pour New Shepard 24, du nom de la fusée) doit marquer la fin d'une très longue pause opérationnelle. En effet, le groupe spécialisé dans l'astronautique avait interrompu ses activités depuis plus d'un an. La dernière mission, qui s'était soldée par un échec, avait eu lieu en septembre 2022. C'était le vol NS23.
À l'époque, la New Shepard avait été confrontée à une défaillance au niveau d'une tuyère du moteur. Une « défaillance thermostructurale » avait été relevée durant l'enquête post-accident. Conséquence : un « désalignement de la poussée », puis le déclenchement du système d’évacuation de la capsule. Il n'y avait personne à bord, juste des charges commerciales et scientifiques.
Le destin du NS23 s'était fini par l'écrasement au sol du lanceur, après une perte de contrôle. En revanche, et c'était une bonne nouvelle au regard des circonstances, le système de survie avait bien fonctionné. Celui-ci intervient en cas de défaillance critique, pour se dégager rapidement de la zone de danger. La capsule retombe ensuite, ralentie par des parachutes.
La fusée New Shepard sert également à Blue Origin pour commercialiser des vols touristiques dans l'espace. Six missions de ce genre ont déjà eu lieu, dont l'un avait accueilli Jeff Bezos. La capsule peut accueillir jusqu'à six personnes à chaque vol. On ignore en revanche quand reprendront les missions habitées. Une partie de la réponse dépendra du succès du vol NS24.