Les deux hackers de Lockbit arrêtés par la Gendarmerie en Ukraine sont un père et son fils
De nouvelles informations émergent autour de « l'opération Cronos » qui a mis fin à Lockbit, le groupe de hackers le plus redouté.
Interrogé par le Parisien, le colonel Pascal Péresse, chef de la division des opérations du Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N), déclare : « Ils servaient de prête-nom et agissaient dans le blanchiment des crypto-monnaies. Plusieurs porte-monnaie électroniques ont été saisis et sont en cours d’estimation. Nous les forçons à marquer le pas en les frappant au portefeuille. » Les organisations criminelles telles que Lockbit reposent généralement sur des dizaines d'individus éparpillés dans plusieurs pays pour brouiller les pistes.
Des cybercriminels encore recherchés en Russie
Pour définitivement mettre un terme à l'activité de Lockbit, les forces de police de 10 pays ont saisi plus de 200 comptes de crypto-monnaies liés à l'activité criminelle et bloqué 34 serveurs en Europe, aux États-Unis et en Australie. Des mandats d'arrêts ont été émis contre deux ressortissants russes. Cinq membres suspectés se trouveraient encore dans ce pays.
La plateforme principale sur laquelle les pirates de Lockbit opéraient a été piratée par les forces de l'ordre. Ces derniers ont détourné le site pour publier les communiqués de la police, des mandats d'arrêts et des moqueries contre les dirigeants du gang.
L'opération pour mettre fin à ce groupe de cybercriminels ne pouvait être que colossale. Lockbit était le plus important collectif de ransomware avec plus de 2 000 cyberattaques recensées, avec des victimes célèbres comme Boeing, l'équipementier Continental ou encore la Royal Mail (la poste britannique). Bien que les principaux responsables soient probablement en sécurité en Russie, le coup de force des polices internationales reste marquant et prouve qu'il est possible de mettre fin à l'activité d'un gang.