Le décollage de la première fusée imprimée en 3D encore reporté
Le lancement de la première fusée imprimée en 3D, prévu samedi à Cape Canaveral en Floride, a de nouveau été reporté en raison de problèmes techniques, mais l’engin semble « en bon état », a précisé son constructeur.
Quels avantages à lancer une fusée imprimée en 3D ? La rapidité et la simplification du processus de fabrication. Il faut 60 jours à peine pour produire un tel engin, à partir de la matière première jusqu’au vol. C’est dix fois plus rapide que pour un modèle classique. La société affirme diviser par 100 le nombre de pièces par rapport à une fusée traditionnelle. Relativity a été co-fondée par Tim Ellis et Jordan Noone en 2015, des anciens des deux nouveaux leaders de l'espace, Blue Origin et SpaceX, respectivement.
Deux géants du secteur déjà dans l'espace
Relativity, l'une des rares startups de fusées américaines à vouloir entrer en concurrence avec ces sociétés pour répondre à la demande croissante de satellites. Elle mise sur des services de lancement bon marché, avec des économies de coûts qu'elle espère réaliser en utilisant des imprimantes 3D robotiques géantes pour simplifier ses lignes de production de fusées. Ses rivaux se sont concentrés sur la réduction des coûts en construisant des fusées conçues pour être réutilisables, comme les boosters Falcon 9 produits par SpaceX d'Elon Musk.
La majorité des nouveaux contrats passéss avec Relativity concerne la fusée plus grosse Terran R. L’un d’eux a été signé avec l’entreprise OneWeb, qui veut fournir un accès Internet depuis l’espace grâce à une constellation de satellites. Ce type de fusée « moyenne-lourde est clairement là où l’opportunité de marché la plus importante se trouve pour le reste de la décennie, avec une pénurie énorme actuellement dans cette classe de charge utile » avait déclaré Tim Ellis, le jeune patron de l’entreprise. La société, basée à Long Beach, aurait déjà signé pour 1,65 milliard de dollars de contrats.