Pourquoi le Wordle du jour pouvait être résolu par 2 mots différents
Êtes-vous plutôt HARRY ou STOVE ?
Là où certains internautes se sont vus proposer une grille où il fallait deviner le mot STOVE (four en anglais), d'autres, moins nombreux, avaient le mot HARRY. Une telle différence vient contredire un des aspects fondamentaux du jeu, qui repose sur une unique énigme lettrée quotidienne.
L'avantage d'une telle règle est que les joueurs partagent ensuite leurs résultats à l'aide de petits carrés verts et noirs, pour pouvoir montrer leur score aux autres, sans divulgâcher la solution à ceux qui n'ont pas encore résolu la grille du jour.
Pourquoi certains avaient le mot Harry dans Wordle, tandis que d'autres avaient Stove ?
Wordle a-t-il soudain changé ses règles sans prévenir ? Jordan Cohen, responsable de la communication du New York Times, a répondu par la négative à Mashable, qui l'a contacté par mail : « Pour rendre ce puzzle plus accessible, nous sommes en train d'analyser certains résultats et retirons, au fil du temps, les mots qui peuvent être soit offensants, soit trop obscurs », a-t-il expliqué.
Le mot HARRY fait partie de ces termes qui sont moins connus que la moyenne, surtout pour celles et ceux dont l'anglais n'est pas la langue maternelle. Ce nom commun peut être traduit en français comme « harceler », en insistant sur la dimension répétitive.
L'accident est bien sûr anecdotique — un fait similaire s'était déjà présenté en février dernier — , mais confirme que le New York Times, qui a racheté Wordle pour plus d'un million de dollars, y a bien appliqué des modifications. Les joueurs et joueuses n'auront pas la même grille en fonction de s'ils jouent avec la toute dernière version et le bon site.
Certains mots, jugés trop vulgaires, ont aussi été censurés du jeu en ligne, poussant des fans à se demander si le média n'avait pas ruiné l'essence de Wordle.
Le média américain, qui génère beaucoup d'audience grâce à ses grilles de jeux en ligne, est toutefois resté respectueux des principes fondateurs de Wordle : sa gratuité et le fonctionnement de partage des résultats. Toutefois, ce que montre le duo HARRY/STOVE, c'est que le New York Times a les moyens de faire ce que l'on appelle du « A/B testing », soit montrer différents contenus à des internautes qui y accèdent pourtant par le même lien. Cette pratique est fréquente au sein des médias en ligne, qui « testent » souvent deux titres au lieu d'un, pour voir lequel sera le plus populaire auprès du public. Rien ne dit toutefois que le quotidien américain s'y adonnera dans le futur.