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Au fait, pourquoi Bitcoin s'appelle Bitcoin ?

On l'appelle Bitcoin. On l'écrit parfois BTC, ₿, Ƀ ou XBT. Connaissez-vous le sens de son nom ?

C'est aujourd'hui la monnaie électronique la plus célèbre au monde. Il faut dire qu'en dix ans, le Bitcoin est devenu un objet médiatique fascinant. Cet engouement s'explique par diverses raisons : l'envie de rompre avec le système économique, des origines floues (on ne sait pas vraiment qui en est à l'origine), une réputation en partie sulfureuse et un cours qui bat régulièrement des records.

Le Bitcoin est d'ailleurs actuellement en train de franchir de nouveaux sommets : c'était le cas en début d'année, et encore ces jours-ci, avec un cours qui fixe l'unité de Bitcoin à un peu plus de 39 000 euros. À tel point que l'on voit désormais de grandes fortunes se lancer ouvertement, tout comme des entreprises d'ailleurs : Tesla a investi plus de 1,5 milliard de dollars dans le Bitcoin.

Le plus invraisemblable, c'est que ce cours était quatre fois moins élevé il y a un an. Il fut même un temps où sa valeur permettait d'en acheter des dizaines ou des centaines sans se ruiner. Dès lors, on comprend mieux ces récits d'investisseurs qui ont perdu le mot de passe pour déchiffrer leur portefeuille de bitcoins et qui n'ont plus qu'un ou deux essais avant que le système ne se verrouille complètement.

Un nom qui décrit précisément la logique du Bitcoin

Mais d'où vient le nom Bitcoin ? C'est en fait un mot-valise composé de « bit » et de « coin ». En anglais, « coin » signifie « pièce de monnaie », tandis que « bit » est une unité de mesure binaire, c'est-à-dire qui ne peut prendre que deux valeurs, zéro ou un. D'ailleurs, « bit » est lui-même un mot-valise pour « binary digit », que l'on peut traduire par « chiffre binaire ». Les bits sont les unités de base en informatique.

Cet assemblage entre « pièce de monnaie » et « chiffre binaire » traduit finalement très bien ce qu'est le Bitcoin : une monnaie électronique. Précisément, on parle de cryptomonnaie, car le Bitcoin mobilise des principes cryptographiques pour fonctionner, notamment pour générer de nouvelles unités de Bitcoins, mais aussi pour suivre et traiter les transactions entre participants.

Schématiquement, la monnaie existait sous deux formes : la monnaie fiduciaire, c'est-à-dire les pièces et les billets de banque, et la monnaie scripturale. Il s'agit d'une monnaie symbolisée par un jeu d'écriture sur les comptes en banque, et qui permet de procéder à des virements ou des paiements par chèque ou CB. L'informatique a ouvert la voie à une troisième forme : la monnaie électronique.

Selon la BCE, qui réfléchit à un euro numérique, elle se définit par une valeur monétaire qui est stockée sur un support électronique, qui est émise contre la remise de fonds (comme des billets) d’un montant dont la valeur n’est pas inférieure à la valeur monétaire émise. Elle est en outre acceptée comme moyen de paiement par des tiers autres que l’émetteur.

Aujourd'hui, le Bitcoin est la première cryptomonnaie mondiale, avec un plafond de marché qui dépasse les 700 milliards de dollars. Elle fonctionne au moyen d'un registre numérique, appelé « blockchain » (« chaîne de blocs ») afin de stocker cette devise et d'enregistrer toutes les transactions qui ont lieu, de façon sûre, transparente, unique, vérifiable et virtuellement impossible à falsifier.

L'obtention de bitcoins peut se faire en achetant sur des places de marché, ou bien par génération. C'est ce qu'on appelle le minage : il s'agit d'un procédé consistant à effectuer des calculs mathématiques au profit du réseau Bitcoin. En récompense d'avoir partagé leur matériel informatique, explique Bitcoin.fr, les bitcoins nouvellement créés et les frais des transactions confirmées reviennent aux « mineurs ».

La prime de minage diminue toutefois avec le temps. C'est le « halving », qui consiste à diviser la récompense par deux. Aujourd'hui, la prime par bloc est de 6,25 bitcoins. Il y a déjà eu quatre halvings, en 2009, 2012 et 2020. Le prochain est anticipé pour 2024. La prime passera alors à 3,125 bitcoins. Et la prochaine division, qui se déroulera sans doute avant 2030, débouchera sur 1,5625 bitcoin par bloc.

Cela s'explique par le fait qu'il y a de moins en moins de bitcoins accessibles par le minage. « 88 % des bitcoins ont déjà été générés. Au final plus le temps passe, plus les bitcoins sont rares », confiait CryptoFR à Numerama. Cette rareté joue aussi sur le cours. Il est d'ailleurs à noter, signale Coinbase, que les bitcoins sont fractionnables en unités appelées satoshis qui valent chacune 0,00000001 bitcoin.

Pour qui suit un peu l'actualité des cryptomonnaies, « satoshi » ne doit pas être un terme totalement étranger. Et pour cause : il s'agit du prénom de Satoshi Nakamoto, qui est le nom de l'inventeur du Bitcoin. Il s'agit vraisemblablement d'un pseudonyme, car on ne sait pas exactement qui a créé ce système, en 2008. Il est d'ailleurs plausible que derrière ce nom se cachent en fait plusieurs individus.

Aujourd'hui, il existe bien d'autres cryptomonnaies, mais toutes ne connaissent pas le même engouement que le Bitcoin. Certaines ont d'ailleurs opté pour un nom similaire, comme Litecoin, Dogecoin et Filecoin, mais on trouve aussi des dénominations qui s'en détachent, à l'image d'Ethereum, Augur, Maker ou Dash. De quoi alimenter pour longtemps notre série d'articles sur Les Noms de la Tech.