Dans quelques heures, vous ne pourrez plus appeler l’horloge parlante
Elle vit ses derniers instants.
Cette invention est celle d'Ernest Esclangon, astronome et directeur de l’Observatoire de Paris. Comme le soulignait l'AFP en mai dernier, lors de l'annonce de la fin de l'horloge parlante, cette « première mondiale » avait été instaurée en 1933. N'importe où sur le territoire national, en appelant le 3699, on pouvait consulter le service.
À noter que l'appel n'est pas gratuit : il faut s'acquitter de la somme de 1,50 euro, en plus du prix de l'appel. Cela peut paraître beaucoup, surtout alors que les téléphones et ordinateurs qui ont envahi le quotidien donnent à tout instant l'heure sans frais (supplémentaire à ceux de leur achat et de leur recharge).
Pourquoi en finit-on avec l'horloge parlante ?
C'est d'ailleurs la « baisse régulière et significative » du nombre d'appels qui a motivé la décision de mettre fin à l'horloge parlante chez Orange. En 1991, plusieurs millions d'appels par an étaient passés pour obtenir l'heure. En 2021, cela est passé à seulement quelques dizaines de milliers d'appels -- plus assez pour justifier le maintien du service.
Le souhait de sauver le 3699 a rapidement émergé après l'annonce de la fin de l'horloge parlante, qui pourrait survivre à travers l'open source. L'idée de diffuser les fichiers audio en open data a été suggérée : les sons ainsi récupérés pourraient permettre de créer une autre horloge parlante, par exemple dans une version web. Ce serait davantage pour la nostalgie qu'autre chose : comme nous le disions plus haut, il est fort probable que les appareils ou plateformes sur lesquelles cette nouvelle horloge parlante serait installée disposent déjà d'un affichage donnant l'heure.