J'aimerais plus de jeux vidéo comme Kao the Kangaroo
Kao n'est pas un héros né de la dernière pluie.
Derrière Kao the Kangaroo, on retrouve Tate Multimedia, studio vétéran du genre plateforme. On le ressent très vite quand on se lance dans les différents niveaux proposés : Kao the Kangaroo respire la tradition et propose une expérience 3D d'excellente facture. Certes, elle ne cherche jamais à surprendre. Mais pour qui adore éviter les pièges dans des environnements colorés, le contrat est globalement rempli.
Un jeu de plateforme 3D, c'est toujours un peu cool
De la première à la dernière minutes, on sent que Tale Multimedia applique une recette hyper fonctionnelle. Un univers accueillant (même s'il y a des méchants), un scénario prétexte (rechercher sa sœur disparue), des pouvoirs pratiques, une barre de santé composée de cœurs, un capital de vies à ne pas consommer, des décors variés, des combats dynamiques, des courses-poursuites... L'idée est de s'inspirer des expériences de plateforme à l'ancienne, et il y a un feeling Madeleine de Proust assez indéniable. Dès lors, le gameplay se révèle plaisant, hormis les quelques problèmes de caméra dans les portions les plus étriquées.
Les plus jeunes apprécieront le voyage
Avec ces qualités d'un autre temps, Kao the Kangaroo est susceptible de mettre un sourire sur les lèvres de celles et ceux qui ont été biberonnés aux Crash Bandicoot (dont le dernier opus en date est sorti en 2020) et/ou qui ne jurent que par Mario. Malheureusement pour lui, Kao n'a ni l'exigence du marsupial d'Activision ni l'inventivité du plombier cher à Nintendo. Mais il a pour lui sa recette très scolaire, qui se dévore en quelques heures (moins de 4 heures me concernant). Les plus jeunes apprécieront le voyage chatoyant et bienveillant.
Outre sa capacité à pouvoir enchaîner les sauts avec aisance et rapidité, Kao dispose de gants magiques lui permettant de se débarrasser des quelques ennemis qui se dressent sur son chemin (y compris des boss). Cet accessoire, convoité de part sa puissance, lui offre aussi la possibilité d'utiliser des éléments -- feu, glace, vent -- dans le but d'activer certains mécanismes pour poursuivre sa route. Là encore, Kao the Kangaroo ne réinvente pas la roue et se révèle assez prudent dans l'évolution de ses mécaniques.
Dans Kao the Kangaroo, on ramasse des runes pour pouvoir débloquer des environnements d'abord inaccessibles – une progression vue maintes et maintes fois. Il en faut un certain nombre pour faire avancer l'intrigue. Mais, rassurez-vous, elles ne sont pas très difficiles à dénicher, même si la structure du jeu, composée de petits hubs donnant accès à des niveaux assez courts, peut donner le tournis. On perçoit parfois un manque de continuité entre les environnements et il vaut mieux bien suivre les dialogues pour savoir où aller. Bref, si vous jouez avec votre enfant, il faudra peut-être le guider.