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Vous allez aimer lancer un frisbee dans le jeu vidéo Windjammers 2

Suite d'un jeu culte sorti en 1994, Windjammers 2 s'impose comme un jeu compétitif facile d'accès. Attention, c'est addictif. 

Un brouhaha s’élève dans la foule. Le disque est lancé. Les tirs s’échangent à toute vitesse. L’adversaire ne se laisse jamais dépasser. Un frisbee vous frôle le visage, vous plongez pour l’empêcher d’atteindre les cages. Vous le projetez dans le coin opposé, votre opposant le fait virevolter dans les airs avant de tenter un lob et de vous surprendre. Vous vous élevez dans les airs pour l’intercepter et smasher le disque au sol avant de remporter la partie. Ça y est, vous êtes conquis par le spectacle. 

Près de trois ans et demi après son annonce et une remasterisation de son prédécesseur avec une ambition eSport, Windjammers 2 est enfin disponible sur PC, Nintendo Switch, Xbox One et PlayStation 4 (on le trouve aussi dans le Xbox Game Pass). Cette suite au jeu culte de l’arcade avait fait du bruit dans nos contrées et pour cause, la majorité de la communauté du premier épisode est basée en France. Quoi de plus normal alors que ce soit Dotemu, le studio français passé maitre dans l’art du revival qui s’occupe du projet ? 

Windjammers 2 // Source : Dotemu

Addictif et technique, Windjammers 2 sublime le jeu de... frisbee !

Mais pour ceux qui n’en auraient jamais entendu parler : en quoi consiste le concept Windjammers ? Ce jeu de frisbee en duel s’inscrit dans la lignée des jeux de sport que SNK éditait lors de l'âge d’or de l’arcade. Comme tous ces titres, Windjammers 2 est facile à appréhender, mais offre une profondeur insoupçonnée. Pour respecter cette profondeur, Dotemu a fait le choix d’être le plus fidèle possible au matériau d’origine et de n’y ajouter que des éléments qui enrichissent l’expérience. En se rapprochant des développeurs du premier opus et en s’entourant des meilleurs joueurs du jeu, le studio français a donc reconstitué les mécaniques du volet sorti en 94. Manette en main, c’est incontestable, les deux jeux se ressemblent énormément. Ce n’est pas forcément un mal, car le premier Windjammers n’a pas pris une ride malgré le poids des années. Les ajouts de gameplay, eux, servent à enrichir la formule plutôt qu’à la redéfinir. 

Le Windjammers original n'a pas pris une ride

Si le premier opus repose sur deux boutons (un pour le dash et les lancers, l’autre pour le lob), Windjammers 2 apporte différentes options tactiques permettant de dynamiser les affrontements et de créer de nouveaux mindgamesLà où dans le premier, on pouvait simplement se déplacer et lancer le frisbee, ici on peut désormais sauter pour intercepter un lob, gifler le disque pour le renvoyer instantanément ou encore l’amortir pour le faire tomber juste devant le filet. Une barre de super fait son apparition et permet de lancer un super tir ou de faire virevolter le frisbee pour l’empêcher de rentrer dans les cages. Ces nouvelles options trouvent toute leur utilité et permettent de développer son propre style de jeu. D’autant que chacune de ces options peut servir de feinte et être exécutée avec plus ou moins de brio. Gifler le frisbee est très efficace si l’on parvient à respecter le bon timing, mais appuyer le bouton un peu trop vite ou un peu trop lentement résulte en un lancer lent, très facile à intercepter. 

En effet, Windjammers 2, comme son aîné, repose sur une base simple et plutôt facile d’accès, mais la différence entre un bon et un mauvais joueur tient dans sa faculté à renvoyer le tir adverse avec le bon timing et à rentrer dans la tête de l’autre. Appuyer au bon moment permet de renvoyer un tir supersonique qui peut surprendre l’opposant tandis que le faire un poil plus tôt permet de faire virevolter le frisbee dans les airs pour préparer un super tir difficile à intercepter. Une fois les bases appréhendées, les phases de bluffs et les mindgames se mettent en place, le vrai jeu commence alors et les joueurs s’adaptent continuellement aux choix adverses. Si l’opposant enchaine les lobs, il est tentant de sauter systématiquement pour l’intercepter. Seulement s'il s’en rend compte, il pourra alors lancer un tir simple qui passera notre saut. Ce sont ces interactions qui rendent Windjammers 2 passionnant à jouer et qui lui confèrent toute sa profondeur. Car sous son apparat de jeu de sport, Windjammers 2 est un vrai jeu de versus qui repose sur des logiques de gameplay similaires. 

Windjammers 2 // Source : Dotemu

L'apprentissage à la dure

Pour trouver un style de jeu qui leur correspond, les joueurs peuvent sélectionner parmi un casting de dix sportifs venus des quatre coins du monde. Chacun dispose d’un super tir unique et de statistiques qui leur sont propres. Les personnages lourds se déplacent moins vite, mais lancent plus fort. Les plus légers subissent plus de recul en réceptionnant un tir puissant, mais disposent de lancers courbés ravageurs. Si cette diversité d’approche et d’options est très plaisante, on aurait apprécié que le titre soit plus transparent sur la question. En effet, hormis un bref enchainement d’écrans qui sert de tutoriel, rien n’explique aux joueurs les subtilités du jeu. Pourquoi me suis-je fait emporter par ce super tir jusque dans les cages ? Quelle manipulation dois-je faire pour obtenir cette courbe spécifique ? C’est d’autant plus problématique qu’aucun mode entraînement n’est disponible. Bref, c'est peut-être un obstacle pour les néophytes. 

La joueuse ou le joueur ne peut donc apprendre autrement qu’en jouant au mode arcade ou en ligne -- lire : à la dure. Ce mode en ligne offre une file classée et des matchs amicaux. On apprécie que l'architecture réseau soit excellente, à moins d’affronter un adversaire qui joue avec une mauvaise connexion, les affrontements sont fluides et très plaisants que ça soit en ligne ou en local. Heureusement, car hormis un mode arcade vite bouclé, il n'y a pas d’autre contenu à se mettre sous la dent. Les joueurs en solo auront alors vite fait le tour du jeu. Il est également dommage que certaines fonctionnalités soient absentes ou mal intégrées. Les lobbys manquent d'ergonomie (on ne peut pas inviter un joueur Xbox en jouant sur Steam par exemple) et il est impossible de regarder la partie d’un autre joueur. Ce défaut complique largement la tâche pour les tournois en ligne.