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2022 commence bien avec le jeu vidéo Nobody Saves the World

Disponible dans le Xbox Game Pass, Nobody Saves the World allie humour et gameplay bien pensé, au service d'un RPG généreux et addictif. Le premier temps fort de 2022 est là. 

« En achetant ce produit, vous acceptez que nous vendions vos données personnelles à des tiers. Sur ce, adieu ! », m’explique un vendeur de passage auprès de qui je viens de dépenser toute ma fortune. Quelques heures auparavant, j'avais pris l'apparence d'une jument pour m'amouracher d'un bel étalon, dans le but d'accomplir une quête. Puis j'ai aidé une femme à soigner son mari attaqué par des vampires, en lui piquant l'ail qu'elle devait fournir à son village. Il n'y a rien de cohérent dans ce que j'explique ? Bienvenue dans le monde complètement dingue de Nobody Saves the World. 

Dans Nobody Saves the World, on incarne littéralement Personne, ce qui veut dire que le héros peut devenir n'importe qui. Un rat ? Pour sûr. Un magicien ? Évidemment. Un chevalier ? Cela tombe sous le sens pour un RPG. Une voleuse ? Aucun problème. La liste est longue et on trouve même des transformations -- à débloquer au fur à et mesure -- très atypiques, comme le bodybuilder, la sirène (elle fait peur la sirène) ou encore le zombie. Il y a même un dragon, c'est dire... Vous l'aurez compris, Nobody Saves the World cherche d'abord à être un jeu drôle avant d'être un jeu de rôle. 

Randy le génie est une source de running gag. // Source : Capture Xbox

Nobody Saves the World est un jeu loufoque

Disponibilité

Nobody Saves the World est disponible sur PC, Xbox One, Xbox Series S et Xbox Series XOn le trouve aussi dans le Xbox Game Pass. 

On pourrait dès lors croire que Nobody Saves the World cache sa misère derrière un humour omniprésent -- humour qui caractérise le studio Drinkbox Studios (on vous conseille le savoureux Guacamelee!). C'est tout le contraire : on se rend vite compte qu'il s'agit d'un trait d'écriture pour imaginer un univers finalement très cohérent, où Personne -- le héros -- doit sauver le monde d'un mal très étrange. C'est d'un basique évident, mais d'une efficacité redoutable. Et comme Drinkbox Studios assume tous les arguments fantasques de son jeu, on y croit dès les premières secondes, jusqu'à se prendre d'affection pour tout ce qu'ont imaginé les développeurs. Par exemple, on adore les petits lapins mignons que peut invoquer le magicien pour se défendre. 

En prime, le gameplay de Nobody Saves the World est plus profond qu'on pourrait le croire. Sous ses airs de RPG simplifié au maximum (on remplit des quêtes et on termine des donjons), il cache un éventail de possibilités assez étendu. Ainsi, chacune des transformations est liée à des pouvoirs distincts, lesquels servent autant dans les combats (pour contrer certaines protections ennemies) que dans l'exploration des environnements (le rat peut se faufiler partout tandis que la sirène peut voguer sur les eaux).

Nobody Saves the World est plus profond qu'on pourrait le croire

Et alors que Nobody Saves the World aurait pu se contenter de ce casting varié pour convaincre, il offre carrément la possibilité de combiner les compétences des différentes transformations pour créer des associations improbables. Vous pensiez qu'une limace baveuse ne pouvait pas tirer des flèches ? Nobody Saves the World l'autorise. Vous pouvez même y ajouter une compétence passive permettant de regagner un peu de vie à chaque coup porté, pour créer une arme de destruction massive ne ressemblant pas à grand-chose à l'écran (on vous laisse visualiser une limace). 

Oui c'est coloré (et un peu le bordel). // Source : Capture Xbox

Il est simplement dommage que Drinkbox Studios ne soit pas parvenu à soigner l'ergonomie, le passage d'une transformation à l'autre étant parfois très compliqué dans le feu de l'action (il faut passer par une roue en maintenant un bouton appuyé, sans que le jeu ne se mette en pause). Ce défaut est pénalisant, car les obstacles se dressant devant la joueuse ou le joueur sont justement pensés pour tirer profit de cette faculté à passer d'une forme à l'autre à l'envi. En résultent des pics de difficulté parfois très élevés et qui pourraient être évités avec plus de souplesse. Il faut en outre composer avec des déséquilibres frustrants : on peut très bien terminer un donjon sans encombre et buter sur celui d'après. Au moins Nobody Saves the World force-t-il à trouver la bonne formule. 

Les différents types d'attaques. // Source : Capture Xbox

Une progression ingénieuse

Même la progression est plutôt bien pensée dans Nobody Saves the WorldPlutôt que de miser sur l'accumulation de points d'expérience gagnés en tuant des monstres, le jeu se base sur des tâches qu'il faut terminer. Il peut s'agir de missions clés (terminer un donjon) ou d'objectifs liés aux pouvoirs des formes (infliger x dégâts). C'est ingénieux dans la mesure où ce système pousse à expérimenter et à prendre le temps de bien découvrir toutes les facettes du jeu. En ce sens, se contenter d'incarner une seule transformation ne garantira pas une réussite totale. 

En prime, les différentes transformations évoluent indépendamment des niveaux, ce qui encourage là aussi à bien explorer les multiples possibilités offertes par le casting diversifié. Pour en revenir à la limace, sachez qu'elle est très puissante et simple à contrôler, là où la jument nécessite un peu plus de maîtrise dès son coup de base (il faut être dos aux adversaires pour donner des coups de sabot). 

Attention, la générosité extrême dont témoigne Drinkbox Studios se ressent sur la partie visuelle. Ultra coloré, ultra pop, Nobody Saves the World en met plein les yeux et adore inonder l'écran de dizaines d'éléments. À tel point que la visibilité peut de temps à autre devenir problématique et occasionner quelques game over. On peut vite se retrouver submergé par les flots d'ennemis déversés à intervalles réguliers. Il est nécessaire de se tenir prêt, sous peine d'enchaîner les déconvenues. À noter enfin que certains environnements sont générés de manière aléatoire, une façon de pimenter l'aventure quand on doit recommencer.