La secte macabre au cœur d'Anthracite sur Netflix a-t-elle existé ?
En 1994, un suicide collectif secoue un petit village des Alpes : celui de la secte des Écrins, installée dans ce petit coin tranquille.
La série policière, avec le rappeur Hatik (Validé) et les actrices Camille Lou (Le Bazar de la Charité) et Noémie Schmidt (Versailles) dans les rôles principaux, développe ainsi une intrigue glaçante, dans un décor montagnard oppressant. Mais cette fameuse secte des Écrins, au cœur de l’enquête des 6 épisodes, est-elle inspirée d’une histoire vraie ?
La secte des Écrins s’inspire de l’Ordre du Temple Solaire
Si vous avez vécu dans les Alpes dans les années 1990, vous avez probablement été bouleversés par une affaire similaire à celle d’Anthracite : les suicides collectifs de dizaines de personnes, toutes membres d’une secte nommée l’Ordre du Temple Solaire.
Formée en Suisse au milieu des années 1980 par Luc Jouret et Joseph Di Mambro, cette communauté aurait causé la mort de 74 victimes, en 1994, 1995 et 1997, entre le Canada, les Alpes françaises en Isère et la Suisse. Un fait-divers macabre, qui n’a jamais pu être résolu par la police ou la justice, plus de 30 ans plus tard.
Fanny Robert, la cocréatrice d’Anthracite, a expliqué aux journalistes de France Bleu avoir été très marquée par cette histoire vraie dans son adolescence : « Je devais avoir treize ou quatorze ans à l'époque et je me souviens que ça tournait en boucle à la télé. Je me souviens que ça m'avait fait très peur, fait très peur à tout le monde. Vous ne pouvez pas imaginer qu'une chose pareille existe à quelques kilomètres de chez vous. »
Anthracite reste tout de même très librement inspirée par ce fait divers : les personnages de Jaro et d’Ida n’ont jamais existé, et les faits décrits dans la série ne sont pas réels. Entre Twin Peaks, Polar Park et Ad Vitam, cette production Netflix trouve ainsi son propre ton décalé, bien loin d’une démarche documentaire sur le sujet des sectes.