Les artistes n'attendent plus des majors qu'elles s'occupent de leur site Web
Jamiroquai lance un nouveau site résolument tourné vers le Web 2.0.
L'artiste ne prévoit pas pour autant, à l'instar de Radiohead ou Trent Reznor, de claquer la porte de sa maison de disque (Sony BMG) afin de se lancer corps et âme dans la grande aventure du Web. Il a juste fait appel à une société de communication Web, Modera, afin de se mettre dans l'air du temps. Modera est une société d'origine estonienne ayant déjà travaillé avec Hannah, "la première artiste estonienne à avoir utilisé Internet pour lancer sa carrière de chanteuse en dehors de l'Europe." Ca, c'est ce que la firme prétend ; il n'empêche que ce n'est donc pas la première fois qu'un artiste fait appel à cette entreprise très "corporate", alors que son réseau de clients se limitait à des groupes comme Nissan, Renault, ou Hong Kong Express.
C'est une tendance qui devrait d'ailleurs sûrement croître à mesure que les majors s'enlisent dans leur situation. Les artistes seront de plus en plus nombreux à décider de mener eux même le jeu, ou alors de confier à un spécialiste du Web la tâche d'assurer leur vitrine. Et il faut bien reconnaître que Modera, à l'heure du Web 2.0, aura certainement fait plus pour Jamiroquai qu'Universal, par exemple, pour ses artistes (rappelons que la major bride encore les chansons diffusées sur MySpace). Si les majors veulent retenir leurs artistes, elles devront leur proposer une stratégie Web équivalente à ce que peuvent proposer les entreprises reconnues dans le milieu. Et oui Doug Morris, il est temps de faire une petite session de recrutement.