"L'internet en Chine est ouvert", selon un officiel chinois
Voilà une déclaration qui ne manque pas d'audace !
Le représentant du gouvernement chinois s'exprimait sur les évènements qui agitent l'Égypte depuis plus d'une semaine. "L'Égypte est un pays ami de la Chine et nous espérons que la stabilité sociale et l'ordre public vont être restaurés dès que possible en Égypte" a-t-il ajouté. Derrière le discours officiel de Pékin, la situation est évidemment bien différente.
Sur la situation égyptienne, le pouvoir en place a exigé la mise en place de filtres pour masquer les revendications sociales des manifestants égyptiens. L'équivalent chinois du mot-clé "Égypte" est bloqué sur plusieurs plates-formes de micro-blogging locales, comme Sina ou Sohu. Une requête conduit systématiquement à un message d'erreur.
La censure des informations par le pouvoir chinois ne s'arrête pas qu'à l'Égypte. De nombreux autres sujets sont filtrés, comme les manifestations de la place Tian'anmen, l'indépendance de Taïwan ou du Tibet ou encore les sujets relatifs au Dalaï-lama. Les mesures frappent les sources d'informations étrangères, en particulier celles proposant des contenus en chinois.
Ce n'est donc guère surprenant de voir l'Empire du Milieu figurer sur la liste des ennemis du net établie par Reporters Sans Frontières. "Les autorités chinoises continuent à renforcer la censure sur le web, face à une communauté en ligne de plus en plus dynamique. [...] La Chine reste la plus grande prison du monde pour les net-citoyens" écrit l'ONG sur son site.