Tesla intègre de plus en plus de jeux vidéo dans ses voitures. L’un d’entre eux est jouable au volant.

Que faire pendant que l’on recharge sa Tesla sur une borne Superchargeur ? Eh bien, il est désormais possible de jouer à Beach Buggy Racing 2, sorte de Mario Kart disponible sur l’immense écran prenant place dans l’habitacle des voitures électriques de la marque. Sa particularité vaut le détour : on peut jouer au jeu de course arcade en utilisant le volant — et la pédale de frein.

Après une soirée passée à débloquer le contenu du jeu (circuits et pilotes), on peut affirmer que l’expérience vaut le détour — ne serait-ce que par curiosité. Par mesure de précaution, Tesla partage un message de sécurité au lancement de Beach Buggy Racing 2 (surveillance des enfants, interdiction d’utiliser les commandes de conduite et la pédale d’accélération). On le rappelle quand même : le Mario Kart-like se joue quand le véhicule est à l’arrêt.

Joli comme un jeu mobile

Beach Buggy Racing 2 est joli comme un jeu mobile — ce qui ne surprendra personne. Sur l’écran de la Model 3 disposé au format paysage, le rendu est coloré et propre. On est loin du bijou visuel Crash Bandicoot: Nitro-Fueled mais on n’a rencontré aucun pépin technique pendant nos nombreuses parties. Mieux, on a apprécié les effets visuels qui viennent parfois pointer le bout de leur pixel, dans le sillage des gouttes d’eau quand il pleut. Dommage que les développeurs n’en aient pas profité pour proposer autre chose qu’une direction artistique cartoon quelconque. Ils ne se sont pas montrés beaucoup plus inspirés pour les circuits, d’une platitude criante (exception faite du dernier qui se déroule sur Mars et mise sur la pesanteur lors des sauts).

Les voitures Tesla sont capables de faire tourner des jeux vidéo

En tout cas, Beach Buggy Racing 2 est la preuve que les voitures Tesla sont capables de faire tourner des jeux vidéo sans problème à partir du moment où l’optimisation est de mise. C’est de bonne augure pour la suite, sachant qu’il est possible de brancher une manette pour profiter de titres plus classiques et/ou exigeants (coucou Cuphead).

Jouable au volant

Quid des autres jeux ?

On ne retiendra pas grand-chose, en revanche, des autres jeux vidéo disponibles dans l’interface. Il s’agit d’oldies tirés du catalogue Atari, soit des expériences qui ne plairont qu’aux nostalgiques de l’époque. Après, il y a quand même l’addictif 2048. En attendant le portage de Cuphead, que l’on a hâte d’essayer.

Disponible sur iOS et Android, Beach Buggy Racing 2 se présente ici dans une version spécialement développée pour les voitures Tesla (avec quelques easter eggs au programme). Il reprend le principe de Mario Kart, à savoir des courses rapides et accessibles, sans oublier les objets à ramasser pour semer la zizanie sur la piste. Bien sûr, Beach Buggy Racing 2 n’a pas la prétention de venir titiller Mario Kart 8 Deluxe, aussi bien en termes de contenu que d’ambitions. Mais le gameplay est suffisamment bien pensé pour que l’on y prenne un minimum de plaisir sur des sessions courtes (a priori, vous ne passerez pas une soirée entière dans un parking pour jouer).

Étonnamment, le jeu se prend plutôt bien en mains avec le volant de la voiture, même s’il est nécessaire de prendre le pli de la direction très souple (il faut donner des petits coups de volant et ne surtout pas braquer à fond). Si on peut appuyer sur la pédale de frein pour ralentir, la conduite est suffisamment permissive pour s’en passer. Dans son palier de difficulté le plus bas — Chill –, on n’a jamais terminé en-dessous de la première place, même en enchaînant les erreurs. Pour plus de défi, il est possible de sélectionner les paliers Performance ou Ludicrous, qui font au passage office de références à la nomenclature Tesla.

On a en revanche quelques doutes sur l’ergonomie de Beach Buggy Racing 2. On se demande par exemple pourquoi chaque course terminée nous ramène systématiquement au menu principal… On comprend peut-être l’idée : le format de consommation — une voiture à l’arrêt — privilégie les sessions courtes, ce que confirme d’ailleurs la durée des courses (deux tours pour autant de minutes en moyenne).

Beach Buggy Racing 2 pour Tesla // Source : Numerama

Beach Buggy Racing 2 pour Tesla

Source : Numerama

On peut jouer à deux

Gratuit (bon OK, vous avez payé la voiture plusieurs dizaines de milliers d’euros), Beach Buggy Racing 2 n’est pas totalement un jeu au rabais. En plus des trois modes de difficulté déjà évoqués, il est envisageable de faire une course à deux en local. Dans cette configuration, le joueur 1 a le choix entre piloter son bolide au volant ou à l’aide des contrôles tactiles tandis que le deuxième participant ne peut jouer que via l’interface tactile — un sérieux handicap en réalité.

En solo, Beach Buggy Racing 2 ne propose aucun championnat à disputer. Il faut se contenter d’enchaîner bêtement les circuits pour débloquer les suivants. Il y en a 22 en tout, soit de quoi vous occuper une heure à tout casser (en mode Chill). Au fur et à mesure de la progression, on remplit également le casting, composé de 14 personnages possédant chacun un super-pouvoir que l’on peut déclencher une fois par course (exemple : un gros coup d’accélérateur). Pour la blague, ils roulent tous en Tesla et le dernier protagoniste à obtenir n’est autre que Starman — la mascotte de SpaceX.

Sinon, force est de reconnaître que le studio s’en est donné à cœur joie sur l’arsenal mis à disposition pendant les courses (comme dans Mario Kart, on roule dessus pour débloquer une arme au hasard). Il y a plus de 40 power-up disponibles et, même si Beach Buggy Racing 2 n’échappe pas aux redites, ils ne manquent pas d’apporter du piment à un jeu qui devient vite chaotique.


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