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Avec l’iX5, BMW lance une flotte à l’hydrogène, un carburant de plus en plus contesté

Le SUV à hydrogène de la maque allemande a été mis à l’essai sur les routes de Belgique. L’occasion pour BMW de rappeler que ce projet existe encore, malgré les contestations vis-à-vis de l'hydrogène.

Cela fait des années qu’il est dans les cartons de BMW. En ce mois de février 2023, l’iX5 Hydrogen vient de franchir une nouvelle étape se rapprochant de la commercialisation. Le constructeur automobile allemand a annoncé le lancement d’une flotte pilote de son SUV sur les routes d’Anvers, en Belgique.

Basée sur le modèle d’un iX5 classique, la version hydrogène dispose d’une pile à combustible Toyota générant une puissance continue de 125 kW et permettant de transformer l’hydrogène, contenue dans deux réservoirs de 700 bars, en électricité. Cette énergie alimente un moteur puissant pouvant grimper à 401 chevaux et permet à la BMW de réaliser le 0 à 100 km/h en moins de 6 secondes. En plus de la puissance, le véhicule à hydrogène mise également sur une autonomie importante puisqu’elle peut circuler sur plus de 500 km en cycle WLTP (Worldwide Harmonized Light-Duty Vehicles Test Procedure).

L'hydrogène, une énergie « polyvalente »

Du côté de BMW, les espoirs placés sur cette voiture peu polluante sont assez importants : « L'hydrogène est une source d'énergie polyvalente qui a un rôle clé à jouer dans le processus de transition énergétique et donc dans la protection du climat. Après tout, c'est l'un des moyens les plus efficaces de stocker et de transporter les énergies renouvelables », a déclaré le président du conseil d’administration de BMW Group, Oliver Zipse, ajoutant également que « l'hydrogène est la pièce manquante du puzzle en ce qui concerne la mobilité sans émissions locales ». Un point de vue compréhensible, lorsque l’on sait que les véhicules fonctionnant à l’hydrogène, comme ceux de Hyundai et de Toyota, n’émettent pas de CO2 et de particules fines à l’échappement, mais seulement de la vapeur d’eau.

Néanmoins, le monde serait parfait s’il n’y avait pas de points négatifs à pointer. L'hydrogène est en effet un carburant contesté.

L'iX5 Hydrogen de BMW n'émet pas de CO2 // Source : BMW

Une énergie pas si verte que ça ...

Tout d’abord, le prix des véhicules fonctionnant à l’hydrogène est très élevé. À l’heure actuelle, BMW n’a donné aucune indication sur le prix de vente de l’iX5, déjà présenté sous forme de concept lors du salon IAA Mobility en 2019. À titre de comparaison, la Toyota Mirai et la Hyundai Nexo, respectivement lancées en 2014 et 2018, coûtent très cher pour un automobiliste lambda : entre 71 500 et 80 400 euros !

Un autre détail très important : le rechargement des réservoirs. Bien que dotés d’une capacité de 6 kg avec un rechargement rapide et d’un système de freinage régénératif, les réservoirs de la BMW ne pourront pas être remplis si facilement : moins d’une centaine de stations à hydrogène sont ouvertes à travers la France métropolitaine… Problématique si l’on se trouve dans une région sans station à proximité.

L'iX5 Hydrogen de BMW se recharge en quelques minutes // Source : BMW

Autre point noir pointé du doigt par les anti-hydrogène : la source d’énergie permettant de transformer l’hydrogène en combustible. Disponible dans la nature de façon illimitée, l’hydrogène doit être transformé afin d’être stocké, le plus souvent, grâce à l’aide d’énergies fossiles comme le pétrole ou le charbon. Le seul moyen d’en faire un carburant au bilan carbone positif pour la planète serait d'employer des énergies renouvelables, l’électricité des panneaux photovoltaïques ou des éoliennes, afin d’obtenir un hydrogène « vert ».

Pour l’heure, les instances et experts sur le climat tels que le GIEC préconisent l’emploi de cet hydrogène vert pour favoriser un changement dans les énergies dédiées aux modes de transport, sans toutefois lui accorder un impact majeur.