Les Parisiens et les Parisiennes sont invités à participer à un référendum local le 2 avril pour décider du sort des trottinettes électriques en libre-service. Ces véhicules controversés pourraient tout simplement disparaitre.

L’avenir des trottinettes électriques en libre-service (free floating) sera scellé pour de bon dans les prochains mois. La mairie de Paris prévoit l’organisation d’un référendum local le 2 avril 2023 pour trancher pour le débat autour de ces moyens de locomotion, qui ont fleuri ces dernières années dans la capitale. Et pour la maire, c’est tout vu : il faut que cela cesse.

« Nous avons un vrai problème avec les trottinettes en free floating. Elles encombrent les rues et le modèle n’est pas écologique. Je vais donc poser la question aux Parisiens pour savoir ce qu’ils veulent. Mon avis : on arrête », a déclaré Anne Hidalgo sur Twitter le 14 janvier, en pointant vers une interview qu’elle a donnée au Parisien.

Faut-il continuer avec les trottinettes en free floating (libre-service) ?

Le référendum s’adressera en priorité aux Parisiens et aux Parisiennes, puisqu’il s’agit d’une décision concernant leur commune. Il n’est pas prévu en l’état de faire participer les Franciliens et les Franciliennes, et encore moins les touristes, même si ce sont aussi des populations pouvant se servir de ces véhicules lorsqu’ils se rendent à Paris.

Sauf extension du scrutin à d’autres publics, l’organisation du scrutin à Paris se fera comme une élection politique : les habitants devront se déplacer en personne à leur mairie d’arrondissement ou dans leur bureau de vote habituel et pourraient voter les personnes inscrites sur les fichiers électoraux. C’est en tout cas cette piste qui se démarque aujourd’hui.

Même si Anne Hidalgo et les membres de son équipe sont résolument hostiles à la trottinette électrique en free floating, la question qui devrait être posée aux votants et votantes devrait ressembler à « continue-t-on ou pas avec les trottinettes en libre-service ? ». C’est la formulation proposée par Anne Hidalgo au cours de son entretien avec le journal parisien.

Trottinettes Dott // Source : Léopold Maçon
Des trottinettes Dott. // Source : Léopold Maçon

La mairie de Paris est devenue avec le temps de plus en plus critique à l’égard de ces moyens de transport. Parmi les arguments régulièrement avancés figurent l’encombrement des trottoirs, voire de la chaussée, les collisions avec les autres personnes, les accidents de circulation et une conception et un fonctionnement qui n’est pas en ligne avec les enjeux environnementaux.

L’organisation de ce vote, dont les contours devront être précisés dans les semaines à venir, s’inscrit dans une pression de plus en plus forte que la mairie de Paris met sur les opérateurs de ces engins en free floating — Lime, Dott, et Tiers. En 2021, elle avait exigé la régulation de la vitesse dans certains lieux parisiensplus de 700 zones sont aujourd’hui concernées.

Par la suite, d’autres règles ont été édictées, allant de l’immatriculation obligatoire de tous les engins à l’interdiction de conduite pour les mineurs, en passant par le financement de places de stationnement, le lancement d’une campagne de sensibilisation et l’exclusion de clients enfreignant les règles. En tout, onze mesures ont été annoncées.

Le référendum prévu par la mairie de Paris ne concernera que les flottes opérées par des entreprises privées. Les trottinettes électriques appartenant aux particuliers ne sont pas concernées — sauf pour les règles de circulation qu’elles doivent suivre aussi. Ces engins sont considérés comme moins problématiques, notamment parce que leurs propriétaires les laissent rarement en pleine rue.

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