Tesla vient de pousser sa dernière mise à jour aux 100 000 voitures validées pour le programme bêta de conduite autonome (Full Self-driving). Pour mettre fin à toutes les polémiques sur les risques d’écrasement de piétons, Elon Musk indique avoir augmenté leur protection.

Elon Musk tient à peu près les échéances qu’il avait annoncées quant au déploiement de la nouvelle version de son système de conduite autonome. Pour les 100 000 conducteurs de Tesla, sélectionnés pour intégrer cette bêta du système de conduite autonome (FSD, ou Full Self-Driving), la version 10.69.2 vient d’être envoyée ce 12 septembre 2022 à leur véhicule. Cette mise à jour du logiciel intègre de nombreuses évolutions du système, mais Elon Musk a décidé de mettre l’accent sur la sécurité des piétons.

Comme pour définitivement tourner la page de la campagne publique de dénigrement de son système autonome, Elon Musk a insisté sur la surprotection des piétons en annonçant la sortie de cette nouvelle version du logiciel. Elon Musk ne faisant rien par hasard, on peut y voir comme un pied de nez à son principal détracteur Dan O’Dowd, et son Dawn Project.

Le système de Tesla est presque un peu trop protecteur

Comme souvent, dès la mise à disposition d’une nouvelle version, les bêta-testeurs se sont empressés d’aller sur la route pour tester les changements opérés par la mise à jour. Si certaines évolutions sont bénéfiques, d’autres semblent parfois faire régresser le système de conduite autonome.

Protéger les personnes vulnérables sur la route (piétons, cyclistes, trottinettes…) est plus que nécessaire. Toutefois, il ne faudrait pas que les réactions imprévisibles du système n’entrainent plus d’accidents entre automobilistes. Axa a indiqué dans une étude que les conducteurs de véhicules électriques auraient plus d’accrochages que les autres. On peut néanmoins souligner que cette étude n’est pas très sérieuse et rappeler qu’Axa n’a pas hésité à fausser un crash-test de Tesla.

On peut l’observer dans la vidéo suivante, réalisée par Kim Paquette. La Tesla est capable de piler d’un coup sans prévenir, parce que le système détecte un piéton qui pourrait vouloir traverser, selon l’apprentissage de son réseau neuronal. D’autres fois, le véhicule patiente longtemps, afin que le piéton soit bien sorti de son champ d’action pour commencer à avancer. Ces réactions, qui ne sont pas celles naturelles d’un conducteur humain, pourraient poser des problèmes de cohabitation avec les autres véhicules.

Le système Full Self-Driving de Tesla évolue d’une manière plutôt intéressante, mais on est quand même assez loin des promesses d’Elon Musk, pour le moment.

« Des milliards de kilomètres de formation dans le monde réel rendront le FSD surhumain »

Elon Musk demeure persuadé que l’IA, et donc son autopilot, va faire mieux que l’humain à l’avenir. Il reste cependant réaliste sur le fait que le chemin à parcourir est encore long avant d’atteindre cet objectif, puisqu’il disait lui-même dans un tweet ce 12 septembre : « La validation dans le monde réel et les milliards de kilomètres de formation dans le monde réel rendront le FSD surhumain. »

Cette version 10.69.2 du logiciel de conduite autonome Tesla permet en tout cas à Elon Musk de mettre fin à la polémique accusant Tesla d’une mauvaise détection des piétons, et plus particulièrement des enfants. Ce devrait être le cas au moins jusqu’à la prochaine mise à jour, qui à son tour pourra apporter des changements à la précédente. Tesla nous a habitué à ces aléas : une bêta logicielle qui arrive en corrigeant un bug, mais en réactive d’autres qui avaient disparu. Les bêta-testeurs ne sont jamais au bout de leurs surprises.

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