AXA simule l'incendie d'une Tesla pour prouver que les voitures électriques sont plus fragiles en cas d'accident
Mise à jour 1er septembre : Axa a finalement présenté des excuses pour sa vidéo d'un crash-test trafiqué qui prêtait à confusion. Article original du 31 août : Aux yeux de la compagnie d'assurance AXA, les voitures électriques seraient beaucoup plus vulnérables en cas d'accident, notamment en raison d'une batterie qui pourrait « s'enflammer ».
AXA voulait montrer les risques liés à la batterie, qui serait susceptible d'exploser dans des conditions extrêmes (il y a un passif à ce sujet). Mais sa démonstration lunaire, qu'on peut visionner sur YouTube, s'est appuyée sur une voiture dont la batterie a précisément été retirée pour des raisons de... sécurité. « Montrer une vraie batterie qui prend feu aurait été trop dangereux pour le public », a justifié AXA. Par conséquent, l'entreprise a utilisé des moyens pyrotechniques pour enflammer intentionnellement la voiture.
AXA réalise un test absurde pour écorner l'image des voitures 100 % électriques
Absolument rien ne va dans ce que cherche à faire et à prouver AXA. Le test en lui-même est ridicule au possible : il suffit de regarder les images pour s'en rendre compte. Faire décoller une voiture dans le but de la retourner puis l'embraser volontairement n'est pas un protocole très représentatif de ce qui peut arriver dans la vraie vie.
« Les statistiques d’AXA montrent que les conducteurs d’une voiture électrique causent 50 % d’accidents en plus avec des dégâts sur leur véhicule, par rapport à ceux d'une voiture thermique », tente d'argumenter AXA. Rappelons que les voitures Tesla ont l'habitude d'obtenir des scores très élevés sur les tests -- indépendants -- de sécurité, à l'instar d'autres marques.
Il est difficile de ne pas voir ici une vaste supercherie : AXA a un intérêt commercial à tenter de prouver que les voitures 100 % électriques sont plus fragiles, car plus les risques sont élevés, plus il peut augmenter ses prix. Et comme la demande pour le secteur ne fait que grimper, une hausse tarifaire constitue une excellente nouvelle pour le service financier et les actionnaires. La démarche, vraiment problématique, a été critiquée par une grande partie du secteur. Et heureusement, personne n'est dupe.