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On a plongé dans les dessous techniques de la cérémonie de clôture des JO

Le public qui a observé la cérémonie de clôture des JO depuis le fond de son canapé a eu le droit à une expérience augmentée par rapport à ce qui se passait dans le stade. C’est l’entreprise montréalaise Moment Factory qui s’est occupée de ça. Nous avons pu en savoir plus sur les techniques et les outils utilisés. 

Vous commencez à bien connaitre la réalité virtuelle et la réalité augmentée. Mais savez-vous ce qu’est la réalité mixte ? Ou la réalité étendue ? Les récentes avancées technologiques dans le domaine de la modélisation 3D ont permis de marier le monde physique et le monde virtuel de manière inédite (et avec des noms parfois abscons, avouons-le). L’un des meilleurs exemples récents est la cérémonie de clôture des Jeux olympiques qui s’est déroulée en grande partie sous forme virtuelle.

Une couche virtuelle par-dessus le réel

Les millions de gens qui ont regardé le spectacle chez eux ont pu voir un ballet de points lumineux danser au-dessus des tribunes et former les cinq anneaux olympiques. Chacun des points était censé représenter une personne ayant pris part aux jeux d’une manière ou d’une autre (athlètes, public, équipes techniques, etc.). Sur place par contre, pas de tel numéro. Les jeux de lumière et les feux d’artifice étaient bien là, mais aucun anneau olympique flottant dans l’air. Toute cette partie était réservée au public qui regardait le flux vidéo en direct.

https://youtu.be/8N2QSM_s3Zo?t=32

Derrière ce spectacle se trouve la société montréalaise Moment Factory qui s’est spécialisé dans ce genre d’évènement à mi-chemin entre le spectacle traditionnel et les effets spéciaux de synthèse. « On utilise ce genre d’évènements pour montrer ce qu’il est possible de faire avec les technologies d’aujourd’hui », explique Dominique Audet, le cofondateur de l’entreprise.

Dans le cas de la cérémonie de clôture des JO, tout a commencé avec un rendu 3D du stade tokyoïte. « Le bâtiment étant relativement récent, les relevés 3D étaient déjà disponibles. On a donc pu y placer les éléments physiques comme les lumières, les feux d’artifice, les projecteurs vidéos et y ajouter ensuite une couche virtuelle en modélisant les particules et leurs chorégraphies ».

Un moteur de jeux vidéos aux commandes

Pour construire la « couche virtuelle » de l’évènement, Moment Factory a utilisé Houdini, un logiciel d’animation 3D et l’Unreal Engine, le célèbre moteur de jeu derrière Fortnite entre autres. Les animations 3D sont ensuite superposées sur le flux des caméras et diffusées dans le monde entier grâce à la collaboration avec Disguise XR, une société spécialisée dans la gestion de flux vidéos en « réalité étendue ». C’est ce même principe de réalité étendue (réel + virtuel) qui est d’ailleurs utilisé dans les stades de foot pour insérer des publicités sur le bord des terrains.

« Une des plus grosses problématiques pour nous était la gestion du HDR (cette méthode de capture et de diffusion à large plage dynamique qui permet d’exploiter de nombreux niveaux d’intensités lumineuses NDLR.). Il y avait tellement d’équipement différent qui rentrait en jeu, des nos caméras sur place, à la régie jusqu’à la télé sur laquelle les spectateurs vont regarder. On voulait s’assurer que le spectacle était bien sur tous les supports », précise Dominique Audet.

Les défis de la « réalité étendue »

Le défi d’un tel spectacle par rapport à une simple animation 3D est qu’il faut s’accommoder des changements dans l’environnement physique qui accompagne le show virtuel. « La répétition générale a été interrompue par le typhon Nepartak », raconte le cofondateur de l’entreprise. « Tout était millimétré, mais tout a bougé », lâche le responsable dans un rire.

Des imprévus, Moment Factory en a vu d'autres cela dit. « Les problèmes de dernières minutes c’est dans notre ADN », ajoute Dominique Audet. Pourtant pas question d’abandonner ce genre de projet. Même dans un monde post-Covid, l’entreprise imagine un avenir radieux. « On est arrivé à un moment où les évènements virtuels sont extrêmement pertinents. Il faut investir par rapport à ou se trouvent les spectateurs. »

Pas question non plus d’abandonner les spectacles en physique. Au Canada, Moment Factory s’est aussi occupé de monter un spectacle de lumière au sein de la Basilique Notre-Dame de Montréal grâce à des relevés LiDAR hyper précis. En France, c’est la cathédrale de Reims qui a été relooké à l’aide de projections vidéos. Et pour les JO de 2024 ? « On est motivé », plaisante Dominique Audet.