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Prix, OS, concurrence : ce qui manque aux smartphones pliables pour s’imposer

Les smartphones pliables sont plus abordables que jamais. Mais cela ne les rend pas nécessairement plus indispensables. Avec la présentation des Galaxy Z Fold 3 et Z Flip 3 par Samsung, le chemin qui reste à parcourir pour imposer ces nouveaux smartphones sur le marché apparait assez clairement. 

Samsung l’a dit et répété, 2021 sera l’année du pliable. Deux ans après l’arrivée du Galaxy Fold premier du nom, l’entreprise coréenne espère convaincre le grand public d’adopter ces mobiles d’un nouveau genre. Le Galaxy Z Flip 3 présenté le 11 aout 2021 est l’exemple parfait de cette nouvelle philosophie.

Le téléphone qui sera vendu 1 059 euros veut aller concurrencer les iPhone et autres téléphones ultra haut de gamme du marché. Pour la première fois, un smartphone pliable va donc être vendu à un prix proche des autres téléphones de sa gamme. Symboliquement, le cap est important. Dans la pratique, le pliable manque d’arguments pour s’imposer sur le marché.

Le pliable a besoin de Xiaomi et d’Apple

À 1 059 euros, le pliable de Samsung est abordable… pour un téléphone de ce genre. Mais même à ce prix là, le Z Flip 3 reste très onéreux. Mettre plus de 1 000 euros dans un smartphone n’est pas anodin. Seuls les technophiles les plus aisés peuvent envisager d’acheter de tels mobiles. Démocratiser un nouveau type de smartphone ne se fera jamais avec des téléphones vendu plus de 1 000 euros.

Pour réellement s’imposer, les pliables ont besoin d’un modèle vendu à quelques centaines d’euros maximum. La démocratisation du smartphone traditionnel est liée en grande partie aux prix cassés que proposent certains constructeurs comme Xiaomi. Même chez Samsung, les téléphones issus de la gamme des Galaxy A se vendent bien plus que la gamme des Galaxy S ou Note.

Pour le dire plus simplement, le téléphone pliable ne sera jamais démocratisé avant qu’un constructeur ne sorte un modèle à 300 euros qui viendra bousculer le marché, comme Xiaomi et d'autres ont pu le faire avec les smartphones traditionnels, il y a quelques années.

Il faudra aussi que le smartphone pliable s’impose comme une véritable tendance dans l’industrie et ne reste pas une idée portée par Samsung. Et quand il s’agit d’imposer des tendances, un nom revient invariablement : celui d’Apple. Le constructeur d’iPhone est l’une des rares marques à avoir suffisamment d’impact médiatique pour rendre le sujet incontournable. Rarement premier sur les innovations de ce genre, Apple sait par contre convaincre mieux que personne le grand public de l’intérêt de telles technologies. Seul, Samsung aura du mal à convaincre.

L’importance de Google

La dernière chose dont a besoin le marché du téléphone pliable, c’est d’un écosystème logiciel solide. Android est notoirement assez limité sur le format tablette avec de nombreuses applications qui ne font qu’étirer l’interface smartphone pour occuper toute la place disponible. Depuis les premières tablettes Android en 2010, ce triste constat n’a pas vraiment évolué.

Samsung a précisé avoir travaillé avec de nombreux éditeurs d’app pour améliorer l’expérience tablette sur son Galaxy Fold, mais il est indispensable que Google encourage l’écosystème dans son ensemble a sérieusement prendre le virage du pliable. Ce n’est qu’avec la pression de l’éditeur d’Android lui-même que le marché du pliable peut faire naître de nouvelles expériences qui pourront convaincre le grand public de l’intérêt de telles machines. Les démonstrations proposées par Samsung lors de sa conférence (multitâche, jeu en format tablette, etc.) peinent à convaincre sur le papier puisqu’aucun usage réellement nouveau ne naît de ce nouveau format.

Pour résumer, les smartphones pliables ont besoin d’une dynamique industrielle portée par différentes marques, d’une vraie réflexion sur l’utilité du format et de temps pour voir leur prix baisser. La bonne nouvelle c’est que Xiaomi, Apple, Google et d’autres travaillent déjà sur le sujet, mais les résultats risquent de ne pas se voir avant quelques longues années.