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« La Big Tech est hors de contrôle » : Trump attaque Twitter, Facebook et Google pour être dé-banni

Donald Trump annonce une plainte contre Twitter, Facebook et Google ainsi que leurs patrons. Le milliardaire américain cherche à lever l'exclusion numérique dont il fait l'objet sur ces plateformes.

Battu lors de l'élection présidentielle américaine de 2020, Donald Trump n'a toujours pas vraiment admis sa défaite face à Joe Biden. L'ancien président américain n'a pas non plus digéré son éviction des réseaux sociaux à la suite de l'invasion du Capitole par ses partisans, évènement au cours duquel quatre personnes ont perdu la vie. C'est cette exclusion qui aujourd'hui revient dans l'actualité.

Dans une conférence organisée ce mercredi 7 juillet, et diffusée sur le compte YouTube de l'America First Policy Institute, un organisme à but non lucratif favorable à Donald Trump, l'ex-locataire de la Maison-Blanche a annoncé une action en justice contre trois des plus importantes entreprises américaines de la tech : Google, Twitter et Facebook, mais aussi leurs patrons : Sundar Pichai, Jack Dorsey et Mark Zuckerberg.

La plainte, déposée devant un tribunal de Floride, exige essentiellement deux choses : le rétablissement rapide des comptes sociaux de Donald Trump ainsi que le versement de dommages et intérêts pour le préjudice subi. Lors de sa conférence, l'ancien président a aussi mis en avant un site web, Take On Big Tech (« S'attaquer aux grandes entreprises de la tech »), qui annonce la couleur.

Suspicions de censure contre les voix conservatrices

Avant son éjection des grands réseaux sociaux, l'intéressé comptait environ 88 millions d'abonnés sur Twitter, 32 millions sur Facebook, 24 millions sur Instagram (une filiale de Facebook) et 3 millions sur YouTube (une filiale de Google). Ce ne sont pas les seules entreprises dans ce cas: Snapchat, Reddit, Twitch, TikTok, Shopify ont aussi pris des dispositions identiques.

À ses yeux, son bannissement est la « meilleure preuve que la Big Tech est hors de contrôle », a-t-il dit lors de sa conférence de presse, car il était encore en fonction. Ce n'est en effet que le 20 janvier que Joe Biden a pris officiellement ses fonctions. Pourtant, les décisions des géants de la tech ont eu lieu dans les jours qui ont suivi le 6 janvier, date à laquelle les partisans de Donald Trump ont marché sur le Capitole.

« S’ils peuvent me le faire à moi, ils peuvent le faire à n’importe qui. Et d’ailleurs c’est exactement ce qu’ils font », a-t-il ajouté, en donnant la parole à d'autres Américains qui seraient eux aussi censurés par ces plateformes. Il demande à la justice de faire cesser cette « censure illégale, inconstitutionnelle [...] illégale et honteuse ». « Nous exigeons [...] la fin du silence forcé ».

En filigrane, la plainte en recours collectif lancée par Donald Trump relance les allégations à l'encontre des géants du net, qui prendraient des mesures en secret pour faire taire les voix conservatrices. Ces affirmations, rappelle Axios, n'ont jamais été démontrées. C'est sur elles que Donald Trump s'est pourtant reposé pour tenter de faire passer, sans succès, une réforme législative contre les réseaux sociaux.

Les plateformes, au moment de bannir Donald Trump, avaient d'abord opté pour une durée d'exclusion temporaire, avant de la rendre permanente.

Facebook a dû toutefois revoir ses plans en cours d'année à la demande de son conseil de surveillance, car celui-ci a remarqué des soucis dans la manière dont la modération s'est exercée. Le site a donc ajusté la sanction au mois de juin, en excluant Donald Trump non plus indéfiniment, mais pendant deux ans, avec une réévaluation de la situation en janvier 2023 pour savoir s'il faut maintenir cette sanction ou s'il est possible de la lever.

Pour Donald Trump, l'action contre les géants du net a aussi un enjeu de visibilité : depuis qu'il a été mis à l'écart des principaux canaux de communication du net, l'ancien chef de l’État n'est plus un sujet de discussion et ses faits et gestes n'intéressent plus beaucoup de monde. Son blog, qu'il a lancé après son bannissement, a fini par être supprimé, parce qu'il ne faisait pas d'audience.

Or si Donald Trump espère se reconstruire une carrière politique d'ici quelques années, en ayant de toute évidence l'élection présidentielle américaine de 2024 en ligne de mire, il lui faut regagner ses différents mégaphones numériques, qui lui permettent d'atteindre bien plus de personnes que des sites communautaires conservateurs acquis à sa cause, que ce soit Parler ou Gettr, mais qui brassent moins de gens.