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Interdiction partielle, avertissements : que se passe-t-il sur la plateforme crypto Binance ?

Binance, la plus importante plateforme d'achat et d'échange de cryptomonnaies au monde, est sous le coup d'une interdiction partielle au Royaume-Uni, et ce n'est pas le seul pays où elle rencontre des problèmes. 

Binance, partiellement interdite au Royaume-Uni ? La plateforme d'échange et de services dédiée aux cryptomonnaies connait une période déconcertante. D'un côté, Binance vient d'être déboutée par les régulateurs financiers anglais sur une certaine partie de son activité. De l'autre, la plateforme s'est lancée avec grand bruit dans le marché des NFT, qu'on disait pourtant en perte de vitesse depuis les ventes records de mars.

La plateforme, l'une des plus importantes dans le monde pour les cryptomonnaies et une institution pour les amateurs, ne devrait pas trop être touchée par la décision du Royaume-Uni. Mais les problèmes semblent s'accumuler : les États-Unis se sont penchés sur le cas de Binance il y a quelques semaines, et le Japon a accusé la plateforme d'agir sans l'aval des autorités financières.  Que se passe-t-il avec Binance ?

Une interdiction partielle en Angleterre

Binance n'est pas n'importe quelle plateforme d'échange de cryptomonnaies : elle est considérée comme la plus importante en termes de volume dans le monde. L'annonce samedi 26 juin par la Financial Conduct Authority (FCA), l'autorité de régulation financière du Royaume-Uni, que Binance n'était « pas autorisée » à exercer une partie de ses activités dans le pays a eu une portée très importante dans le monde des cryptomonnaies.

L'interdiction porte en particulier sur Binance Market Limited, une branche du groupe, et ne porte pas sur l'achat de cryptomonnaies : la vente et l'échange de cryptomonnaies n'est pas régulé au Royaume-Uni. La décision de la FCA n'aura pas donc pas directement d'impact pour les acheteurs de la plateforme. Mais, concrètement, Binance a désormais interdiction de vendre des produits dérivés des cryptomonnaies, tels que « des options ou contrats à terme », qui sont des actifs régulés par la FCA.

« Nous sommes au courant que la FCA autorité de la régulation anglaise a rendu un avis à propose de Binance Market Limited (BML) », a commenté la plateforme sur Twitter peu de temps après l'annonce de l'autorité de la régulation anglaise. « Binance a acheté BML en mai 2020, et n'a pas encore lancé son offre au Royaume-Uni », note également l'entreprise. « La décision de la FCA n'a pas d'impact sur Binance et les services que nous proposons. Notre relation avec nos clients n'a pas changé. Nous sommes en contact avec les équipes de la FCA et nous prenons très au sérieux nos obligations. Binance se tient sans cesse au courant des nouveautés et des changements dans la loi ».

https://twitter.com/binance/status/1409229415846981634

États-Unis, Japon, Canada, Allemagne..

Le Royaume-Uni n'est pas le seul à étudier de près le fonctionnement de Binance. Aux Etats-Unis, le département de la Justice et le fisc enquêtent également sur son fonctionnement car ils redoutent que la plateforme d'échange de cryptomonnaies -- qui a indiqué collaborer pleinement avec eux -- puisse être utilisée par des acteurs malveillants pour blanchir de l'argent et pratiquer de l'évasion fiscale.

La plateforme est également inquiétée au Japon, où le vendredi 25 juin, l’Agence des services financiers du Japon (JFSA) a adressé un avertissement à la plateforme, qu'elle accuse d’avoir offert ses services d’échange de cryptomonnaies dans le pays sans en avoir reçu l'autorisation. Le même jour, Binance a également annoncé retirer ses services de la province de l'Ontario, au Canada. La nouvelle est arrivée quelques mois après une déclaration de l'autorité de régulation locale, qui accusait la plateformes d'échange de cryptomonnaies de ne pas respecter la législation.

Enfin, en Allemagne, Binance est également scrutée par la BaFin, le régulateur financier. Il est reproché à la plateforme ses activités sur les jetons d'action (un produit qui permet d'acheter des fractions d'action), qui pourraient « avoir enfreint » certaines régulations fiscales.

La plateforme NFT

Parmi ces nouvelles plutôt moroses, Binance peut se réjouir au moins sur un point : le lancement de sa plateforme de vente dédiée aux NFT. La plateforme semble se rabattre vers un point sûr, alors qu'elle traverse une période houleuse dans plusieurs pays. Après une ouverture en grande pompe le 24 juin 2021, Binance NFT accueille désormais plusieurs centaines de NFT, des mystery boxes, et a fait des partenariats avec plusieurs créateurs.

La NFT, ces jetons non fongibles, ont bouleversé le marché de l'art en ligne en début d'année, et notamment avec la vente record d'une oeuvre de l'artiste Beeple pour 69 millions d'euros en marsDepuis, le marché s'est un peu essoufflé mais les NFT sont loin d'être morts. Se positionner sur un marché de niche investi par des passionnés peut être un bon pari pour Binance.

Surtout, la plateforme NFT de Binance se distingue de ses concurrentes plus connues par un point très important : la blockchain. Jusqu'à présent, l'immense majorité des NFT étaient inscrits dans la blockain Ethereum, et les achats se faisaient en ETH. Le fait que Binance ait choisi d'héberger le site et les NFT sur sa propre blockchain, la Binance Chain, et qu'il faille payer en BUSD (Binance US Dollars) est un indicateur très fort des ambitions de Binance. À voir maintenant comment le groupe sortira des enquêtes et des restrictions qui le ciblent.