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Concert test : à quoi vont servir les « caméras intelligentes » ?

L'intelligence artificielle au service de la lutte contre la pandémie. Lors du concert test d'Indochine qui aura lieu le 29 mai 2021, des « caméras intelligentes » seront installées dans la salle pour évaluer le respect du protocole sanitaire, et plus particulièrement le port du masque.

Le 29 mai prochain aura lieu à l'Accor Arena de Paris un évènement bien particulier. Pour la première fois depuis plus d'un an, un concert aura lieu dans cette salle de spectacle mythique. 5000 personnes se réuniront dans l'ancien palais omnisports de Paris Bercy pour voir Indochine sur scène. Ce « concert-test » vise à mesurer les risques de contamination lors de tels évènements.

La vidéosurveillance pour mesurer le port du masque

Le protocole sanitaire établi par l'assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) sera particulièrement strict, et pour avoir une vue encore plus complète de la situation, des « caméras intelligentes » seront disposés dans la salle pour monitorer le port du masque. C'est la société française Datakalab qui sera en charge de cette délicate mission.

Concrètement, les caméras de Datakalab ne feront pas de reconnaissance faciale à proprement parler. Accompagnées d'un logiciel de traitement, elles ne serviront qu'à vérifier si les participants et les participantes portent bien leur masque. La société assure qu'aucune image n'est conservée et que le flux vidéo est transformé en données anonymisées à la volée.

« Ce dispositif permettra d'obtenir des statistiques anonymes précises, objectives et actualisées sur le taux de personnes portant correctement leur masque (pas de masque, mal porté, bien porté) pendant toute la durée de l’évènement », explique l'AP-HP qui assure vouloir simplement « mesurer les flux dans l'espace public, tout en respectant la vie privée ». Des dispositions qui ont convaincu la CNIL qui a estimé « que le traitement envisagé était assorti de garanties de nature à préserver les libertés individuelles et particulièrement le droit à la vie privée des participants. »

L'expérimentation avortée de la RATP

Si le nom de Datakalab vous dit quelque chose, c'est parce que l'entreprise avait déjà fait parler d'elle l'année dernière quand elle avait installé ce même système à la station de métro parisienne de Châtelet les Halles. Le but était, ici aussi, de mesurer le pourcentage de voyageurs qui portaient correctement leurs masques, « sans finalité de verbalisation », annonçait la RATP.

Mais la CNIL n'avait pas vraiment vu cette idée d'un bon œil et avait demandé l'arrêt de cette expérimentation en invoquant « le risque de généraliser un sentiment de surveillance chez les citoyens, de créer un phénomène d’accoutumance et de banalisation de technologies intrusives ». Mais un an plus tard dans le cas du fameux concert test, le gendarme des données personnelles a donc donné son feu vert.

Pourquoi ce changement ? Car dans le cadre de cet évènement, le consentement des participants et participantes « sera recueilli préalablement par écrit en vue, d’une part, de la participation à la recherche et, d’autre part, de la réalisation d’enregistrements vidéo ». Une garantie qui n'avait pas été mise en place lors de l'expérimentation à Châtelet où le consentement était assumé par défaut et le seul moyen de s'y opposer était de « faire non de la tête » devant les caméras.