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Le gouvernement souhaite « verdir » la prochaine étape de la 5G

Le gouvernement a envoyé une demande au régulateur des télécoms pour qu'il intègre la question environnementale dans le cahier des charges visant à attribuer les futures fréquences 5G.

C'est un autre volet de la feuille de route du gouvernement visant à concilier numérique et environnement. Alors que le déploiement des premiers réseaux 5G a débuté en France à la fin 2020, l'exécutif souhaite que la prochaine grande phase du déploiement de l'ultra haut débit mobile tienne plus compte des enjeux environnementaux. Et pour cela, il en appelle au régulateur des télécoms.

Une lettre de cadrage a été adressée à l'Autorité de régulation des communications électroniques, indique le gouvernement, le 23 février. Celle-ci lui demande, sans beaucoup plus de précision, de « prendre en compte les enjeux environnementaux dans les critères d’attribution des fréquences 5G bande 26 GHz », et d'examiner « tous les voies et moyens » en la matière.

Concrètement, cela aura pour effet d'ajouter des exigences dans le cahier des charges que les opérateurs de téléphonie mobile devront respecter pour décrocher les licences pour les fréquences 26 GHz. Ce sujet n'est toutefois pas pour demain : l'attribution de cette bande ne surviendra que dans quelques années -- le régulateur n'a pour l'heure aucun calendrier très précis.

Si la feuille de route entend établir de nouvelles contraintes sur la 5G « pour la verdir », il est à noter que le gouvernement voit aussi dans cette génération de téléphonie mobile le moyen de s'en servir comme levier pour la transition écologique, en accompagnant la mise au point de solutions innovantes. Le gouvernement y voit aussi un atout pour les questions agricoles, qui sont liées aux enjeux environnementaux.

Des fréquences 5G qui n'arriveront pas tout de suite

Les travaux sur la bande 26 GHz sont à un stade encore très précoce : il n'y a aucun déploiement commercial en cours, faute d'attribution aux opérateurs, et le calendrier n'est pas fixé. Deux étapes ont quand même été franchies : une consultation publique en 2018 sur ce qu'il est prévu de faire avec la bande 26 GHz, et des expérimentations à partir de 2019 pour explorer les usages potentiels.

La bande 26 GHz, qui s'étale en fait de 24,25 ‑ 27,5 GHz dans le spectre appartient à la catégorie des ondes millimétriques. Comme on peut le deviner, cela veut dire que leur longueur d'onde est très étroite : l'écart entre deux crêtes mesure d'un centimètre à un millimètre. Cela a pour effet d'augmenter la fréquence par rapport à des ondes plus « étirées » et, donc, d'augmenter le débit.

Elle permettra de délivrer des débits très importants, beaucoup plus élevés qu'en 4G ou même que certaines autres bandes utilisées par la 5G. Elle « sera la clé du très haut débit de ‘la fibre sans fil’ », disait à son sujet l'Agence nationale des fréquences. Mais si elle n'a pas été priorisée pour le lancement de la 5G, c'est parce qu'elle a une portée très médiocre et du mal à entrer dans les bâtiments.

C'est d'abord dans des superficies réduites, mais fortement fréquentées, que la bande 26 GHz devrait donner son plein potentiel : un centre commercial, un stade de football ou bien le périphérique parisien. Les zones touristiques pourraient également en profiter. Avec la tenue des Jeux olympiques d'été à Paris en 2024, la bande 26 GHz pourrait là encore être très utile pour absorber toutes les connexions et délivrer de gros débits.