Une erreur dans le texte ?

C'est le bon endroit pour nous l'indiquer !
Attention, ce formulaire ne doit servir qu'à signaler une erreur. N'hésitez pas à utiliser la page de contact pour nous contacter ou nous faire part de vos suggestions. Merci.

Etape 1

Cliquez sur les paragraphes contenant des erreurs !

L'administration Trump échoue à appliquer les premières sanctions contre TikTok

La justice américaine a bloqué in extremis le décret exigeant le bannissement de TikTok des plateformes de téléchargement. L'application n'est pour autant pas encore tirée d'affaire.

TikTok l'a échappé belle, une fois de plus. Alors qu'il était promis à un bannissement partiel aux États-Unis à partir du 27 septembre, la célèbre application mobile reste pour le moment pleinement accessible outre-Atlantique. Un magistrat américain a suspendu au dernier moment le décret qui devait exclure le logiciel des boutiques d'applications que sont l'App Store et Google Play.

Concrètement, cela signifie que les mobinautes ont toujours la possibilité de télécharger l'application et de récupérer ses dernières mises à jour. Pour l'instant, du moins. Comme le rapporte le New York Times, le juge est uniquement intervenu sur les dispositions qui devaient entrer en vigueur à partir du 27 septembre -- c'est-à-dire le retrait de TikTok des plateformes logicielles pour iOS et Android.

Initialement, les mesures qui devaient s'appliquer à TikTok le 27 septembre auraient dû survenir sept jours plus tôt, le 20 septembre. Cependant, un sursis avait été accordé par le département du commerce au regard des négociations avec Oracle et des concessions de TikTok, qui étaient jugées positives par Washington. Aussi avait-il été décidé de décaler d'une semaine ces restrictions.

Le ministère n'avait toutefois pas prévu de les reporter encore.

Le jugement rendu par le tribunal de Columbia a fait réagir l'administration Trump, qui dans un communiqué juge que le décret visant à sanctionner TikTok « est pleinement conforme à la loi et promeut les intérêts légitimes de sécurité nationale ». Il ajoute qu'il « se conformera à l'injonction et a pris des mesures immédiates pour le faire, mais il a l'intention de défendre vigoureusement le décret ».

Un bannissement total en novembre

TikTok n'est pas tiré d'affaire pour autant. L'injonction prononcée par la justice se limite aux mesures qui visant à interdire la distribution ou le maintien de cette application mobile via les magasins d'applications mobiles, y compris le code source ou les mises à jour. Le juge ne s'est pas prononcé sur l'autre échéance, prévue pour le 12 novembre. À cette date, de plus larges restrictions doivent être déclenchées.

C'est la seconde fois en l'espace d'une semaine que les tribunaux bloquent une suspension d'application voulue par l'administration Trump. Le 20 septembre, c'est WeChat -- qui est aussi mis en cause au nom de la sécurité nationale -- qui a été sauvé in extremis. La magistrate a admis que des problématiques sérieuses quant à des atteintes en matière de liberté d’expression avaient été posées.

TikTok est actuellement dans une phase de négociation très avancée avec deux sociétés américaines, Oracle et Walmart, afin d'aboutir à la mise en place d'une nouvelle firme, TikTok Global, qui serait basée aux USA et contrôlée essentiellement par les Américains. Ce partenariat commercial et technique soulève des interrogations quant aux données des internautes et de l'accès aux algorithmes de TikTok.

Il reste encore plusieurs semaines avant la date butoir du 12 novembre pour finaliser le deal entre TikTok d'un côté et Oracle et Walmart de l'autre. Mais l'équation comporte toujours deux inconnues : Washington et Beijing. Donald Trump, qui est en campagne pour se faire réélire, pourrait se mêler à nouveau du dossier. Quant à la Chine, les ingérences des USA pourraient également l'inciter à intervenir.