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Spotify se remet en colère contre Apple après son keynote

Les annonces faites par Apple lors de sa conférence du 15 septembre ont fait réagir Spotify, qui estime que l'entreprise américaine profite de sa position dominante pour favoriser encore Apple Music.

Voilà qui ne va pas arranger les relations entre Spotify et Apple, au plus bas depuis un an. Peu après la conférence du 15 septembre organisée par la firme de Cupertino, qui a été l'occasion de présenter notamment l'Apple Watch Series 6 et l'iPad Air 4, le géant suédois du streaming musical s'est fendu d'un communiqué adressé à la presse pour dire tout le mal qu'il pense de ces annonces.

Plus exactement, d'une annonce en particulier : Apple OneIl s'agit d'un abonnement qui donne accès à plusieurs abonnements. Certains sont proposés de base, d'autres en option, pour un particulier ou bien dans le cadre d'une offre familiale. De base, quatre services sont inclus : Apple TV+, Apple Arcade, iCloud et... Apple Music, le service musical de l’entreprise américaine, et féroce concurrent de Spotify.

L'offre d'entrée de gamme d'Apple One coûte 14,95 euros par mois, ce qui constitue un tarif  extrêmement attrayant et compétitif lorsque l'on sait par exemple que Apple Music seul coûte 9,99 euros par mois -- en clair, pour 5 euros de plus, on a droit à trois services supplémentaires, qui coûtent sinon 4,99 euros par mois pour Arcade et pour Apple TV+ et 0,99 euro par mois pour iCloud (en version 50 Go).

Pour Spotify, c'est tout vu : « Une fois de plus, Apple utilise sa position dominante et ses pratiques déloyales pour désavantager ses concurrents et priver les consommateurs en favorisant ses propres services », écrit la plateforme dans son communiqué. Comment un particulier ne pourrait-il pas être séduit par Apple One, qui donne de fait accès à bien plus de choses, là où Spotify ne propose que de la musique ?

L'entreprise appelle donc « les autorités de la concurrence à agir d'urgence pour restreindre le comportement anticoncurrentiel d'Apple qui, s'il n'est pas contrôlé, causera un préjudice irréparable à la communauté des développeurs et menacera nos libertés collectives d'écouter, d'apprendre, de créer et de se connecter ». Les autorités de la concurrence sont en fait déjà sur le coup.

Apple cible de plusieurs enquêtes en Europe

Au sein de l'Union européenne, la Commission a annoncé mi-juin le lancement d'une série d'enquêtes contre Apple pour établir les faits au sujet d'allégations à son encontre à propos de pratiques anticoncurrentielles. Ces investigations concernent l'App Store, Apple Pay, Apple Books, ainsi qu'Apple Music. Spotify a été très actif sur ce terrain, puisque le groupe a déposé un recours dès mars 2019.

Le reproche central de Spotify contre Apple concerne la commission qu'Apple prélève sur tous les achats de services ou de contenus numériques à travers le système de paiement fourni par la firme de Cupertino sur iOS, son système d’exploitation mobile. Cette taxe est de 30 % de la valeur de la transaction la première année, puis de 15 % les années suivantes -- évidemment, Apple Music n'y est pas soumis.

Spotify a également signalé des difficultés dans son déploiement sur l'écosystème Apple. Il a fait mention d'entraves, qu'il s'agisse d'envoyer une mise à jour de son application ou de s'intégrer plus avant dans des services ou bien appareils (Siri, Apple Watch, HomePod). Ces allégations ont été rejetées par Apple, qui a répliqué en estimant que Spotify doit aussi son succès à l'App Store -- dont la qualité doit être financée.

Spotify n'est pas le seul à critiquer Apple sur la façon dont il se sert de l'App Store à son profit. D'autres compagnies ont des reproches équivalents, comme Deezer, Telegram ou bien Epic Games, le studio derrière Fortnite. Il y a aussi eu une mini-affaire cet été, avec la tentative de forcer WordPress à monétiser son application, pour qu'Apple profite de son succès, avant un rétropédalage en règle.