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Au fait, pourquoi Atari s’appelle Atari ?

Française depuis 2003, Atari est pourtant bien née en Californie, comme beaucoup de sociétés technologiques du début des années 70. Mais savez-vous d’où vient son nom ?

Si le marché du jeu vidéo est aujourd’hui dominé par Sony, Microsoft et Nintendo, le nom d’Atari résonne encore dans de nombreux esprits. Par sa position de pionnier du jeu d’arcade, mais aussi grâce à l’Atari 2600, première console de jeux de beaucoup de joueurs.

Nolan Bushnell et Ted Dabney se croisent pour la première fois en 1969, alors qu’ils travaillent tous deux dans la même société. De cette rencontre naît Syzygy Engineering deux ans plus tard, pour développer Computer Space pour le compte de Nutting Associates. C’est le deuxième jeu d’arcade de l’histoire et premier jeu vidéo commercialisé en série. Mais la marque étant déjà déposée en Californie, ils la renomment Atari en 1972, et commencent alors à créer des produits pour leur propre compte.

Inspiré du jeu de go

Ce nom fait référence à un terme du jargon du jeu de go, l’autre passion des deux cofondateurs. L’atari désigne une situation dans laquelle un groupe de pierres n’a plus qu’une seule liberté. Et si le joueur menacé n’y répond pas, elles risquent d’être encerclées au prochain coup et donc retirées du goban. Pour (vraiment) simplifier, cela peut être comparé à un échec au roi aux échecs.

Les deux autres noms en lice, également en référence au go, étaient sente (séquence qui permet au joueur qui l’a commencée de garder l’initiative) et hane (coup consistant à contourner une ou plusieurs pierres de l’adversaire). Mais c’est finalement atari qui a été choisi.

Le premier logo, après adoption du nom Atari, regroupe les lettres « S » de Syzygy et « A » d’Atari. Ce n’est que quelque temps plus tard que son redesign est confié à une agence de publicité, duquel naît le fameux logo « fuji » encore utilisé aujourd’hui.

Lente descente aux enfers

Le premier gros coup d’Atari est le bien connu PongSon succès est énorme (pour l’époque), puisque 35 000 unités au total ont été fabriquées et vendues aux bars, restaurants et salles de jeux à travers le monde.

La version console, pour jouer à la maison, arrive en 1975 et se vend à 200 000 unités sur cette seule première année.

En 1976, l’éditeur publie son second jeu, BreakoutMais c’est cette même année que Buschnell, devenu seul patron à bord, vend son bébé à Warner Communications pour 28 millions de dollars (dont 15 millions dans sa poche). Puis Atari sort sa première console à cartouche, l’Atari VSC ou Atari 2600, en 1977. Elle s’impose rapidement comme leader de ce marché avec plus de 40 millions d’unités vendues en tout.

Cependant, le début des années 80, et surtout le krach du jeu vidéo de 1983, sonne le glas de la société. Elle est démantelée en Atari Corp, qui produira d’autres consoles de jeux et des ordinateurs (dont le fameux Atari ST), et Atari Games, la branche dédiée aux jeux d’arcade.

Après moult ventes et rachats, Atari Games disparaît définitivement en 2009, et Atari Corp, après avoir fusionné avec un fabricant de disques durs, voit ses propriétés intellectuelles revendues à Hasbro. Néanmoins, la marque change à nouveau de propriétaire en 2001, pour passer sous le giron de l’éditeur français de jeux vidéo Infogrames. Ce dernier multiplie les acquisitions depuis la fin des années 90 pour lutter contre son rival Electronic Arts.

Enfin, tel un phénix renaissant de ses cendres, la marque Atari revient sur le devant de la scène en 2009, quand Infogrames décide d’en adopter le nom, pour profiter de sa notoriété internationale. Mais un nom prestigieux ne suffit pas forcément pour rencontrer le succès, puisqu’après être passée à un cheveu de la banqueroute en 2013, l’entreprise annonce en 2018 la création de sa cryptomonnaie Atari Token, et sort en 2020 la console de retrogaming Atari VCS, après trois années de report. Pas facile de renouer avec la gloire du passé…