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Test de la Sonos Arc : une barre de son à la hauteur du Dolby Atmos

Avec la barre de son Arc, Sonos promet du Dolby Atmos dans un format facile à utiliser et à installer. Suffisant pour convaincre ? 

En 2020, Sonos a décidé de revoir son catalogue de barres de son. Après avoir lancé la petite Beam en 2018, l'entreprise propose la Arc. Le positionnement est loin d'être le même : alors que la Beam est abordable, la Arc se destine aux utilisateurs exigeants, prêts à investir 900 euros dans un produit susceptible de remplacer les hauts-parleurs de leur téléviseur.

La principale nouveauté de la Arc est à aller chercher du côté de sa compatibilité avec le Dolby Atmos, format audio qui ajoute des objets 3D au spectacle (pour une meilleure immersion). Cette nouveauté n'a rien d'étonnant, puisque le Dolby Atmos est de plus en plus répandu (on trouve des contenus sur Netflix, Disney+, Xbox One...). La Arc doit néanmoins se montrer à la hauteur de cette ambition, au-delà de la simplicité prônée par Sonos du côté de l'installation et de l'utilisation.

Une barre élégante... mais imposante

Oubliez le design compact de la Beam, la Sonos Arc est une barre de son qui tient à s'imposer dans le décor. Avec sa longueur qui dépasse un mètre, elle a besoin d'un meuble large pour être à l'aise, sachant qu'elle se fera plus facilement oublier sous un grand téléviseur (55 pouces). Il est également important de garder en tête que la Arc mesure près de 9 centimètres de haut, une caractéristique pouvant masquer le bas d'un écran. Au pire, vous pourrez toujours l'accrocher au mur avec un support dédié.

Passées ces considérations primordiales pour l'installation, on peut louer le design tout en sobriété de la Arc. Elle prend la forme d'un cylindre percé de multiples trous pour laisser s'exprimer les hauts-parleurs embarqués (comme l'enceinte portable Move). Le rendu mat évitera d'accrocher la poussière ou les traces de doigts tandis que les finitions sont à la hauteur de l'image de marque : premium. On peut choisir de laisser allumées les petites diodes présentes en façade. Côté commandes, Sonos a choisi des boutons tactiles.

La Arc tient bien en place grâce à une partie inférieure antidérapante qui accroche bien la surface accueillant la barre. C'est une autre preuve que la qualité est vraiment au rendez-vous. La Arc est disponible en noir ou en blanc.

La nouvelle application Sonos

Comme tous les produits Sonos, la Arc s'intègre dans un écosystème lié à une application disponible sur iOS et Android. Néanmoins, l'entreprise impose l'utilisation de la version S2 pour ses produits nouvelle génération -- ce qui ne change pas grand-chose à l'usage (sinon à transférer tout son équipement compatible dessus). Pour installer la Arc, il n'y a rien de sorcier : il suffit de suivre les indications fournies par l'application, qui révèle les étapes pas à pas sans rien compliquer pour les moins connaisseurs.

La simplicité prônée par Sonos se matérialise jusque dans les connectiques : on ne trouve qu'un seul port HDMI en plus de ceux dédiés à l'alimentation et au réseau (ethernet). Pour que la magie opère, il est nécessaire de brancher la Arc à son téléviseur par l'intermédiaire d'un port HDMI compatible ARC -- voire eARC (pour le Dolby Atmos). Si ce n'est pas le cas, un adaptateur optique est fourni, au prix de certaines fonctionnalités sacrifiées (les formats sonores les plus avancés). Compte tenu du positionnement tarifaire de la Arc (899 euros), on se doute que les intéressés auront investi au préalable dans une TV compatible. Néanmoins, l'interface eARC reste encore peu répandue et réservée aux modèles haut de gamme. Ce qui sous-entend que la Arc est davantage parée pour l'avenir.

La Arc est capable de simuler un rendu 5.0.2, grâce à l'orientation de ses canaux et à la réverbération du signal sonore (sur les murs et le plafond). Pour qui aimerait aller plus loin, il est envisageable de faire évoluer le système en ajoutant un caisson de basse et deux satellites à l'arrière. Avec une telle configuration, on a davantage l'impression d'être en présence d'une vraie installation home cinéma (gare à la facture).

L'application Sonos dispose toujours d'une calibration acoustique, une fonctionnalité qui permet d'ajuster la qualité en fonction de la pièce. Elle demande de gesticuler avec son smartphone à la main pendant quelques secondes, le temps que les hauts-parleurs se corrigent. Il est simplement dommage qu'elle reste, toujours en 2020, exclusive à iOS.

Les limites à accepter

Acheter un produit Sonos revient à accepter des limites qu'il faut bien intégrer pour être satisfait. Dans le cadre de la Arc, on peut en lister plusieurs : pas de Bluetooth, pas d'entrées HDMI, pas de compatibilité avec les formats DTS. Les puristes tiqueront forcément mais l'idée est de faciliter la vie le plus possible, au sein d'un écosystème clair et évolutif (multi-channel et multi-room).

C'est pourquoi il est nécessaire de relier la barre à un téléviseur compatible avec la technologie ARC (Audio Return Channel). Elle permet de transmettre le son du téléviseur vers la Arc, afin que tous les appareils branchés -- au téléviseur -- puissent profiter de ses vertus. L'eARC, pour enhanced Audio Return Channel, ajoute le Dolby Atmos à l'équation (si toute la chaîne d'appareils est compatible).

Compatible AirPlay 2, la Arc peut lire des morceaux de musique via internet, simplement depuis l'application Sonos (il suffit de lier son service, comme Apple Music ou Spotify). Il est également possible de piloter la barre à la voix, en natif avec Amazon Alexa ou Google Assistant. En somme, la Arc est dans l'air du temps si l'on met de côté les défauts assumés par Sonos.

Du Atmos convaincant ?

Il y a toujours de l'appréhension à faire confiance à une barre de son pour des contenus en Dolby Atmos. La Arc s'en tire-t-elle avec les honneurs ? On peut affirmer qu'elle s'en sort beaucoup mieux qu'on pourrait le croire à en juger par son format moins pertinent qu'un système dédié (avec des enceintes au plafond), avec une belle ouverture de la zone sonore dans la verticalité. Certes, le spectacle reste très frontal, comme si la bulle s'arrêtait à mi-chemin, juste devant le front. Mais le gain immersif est là, avec l'impression d'être plongé au plus près de l'action. Sans enceinte derrière, on manque un peu d'horizontalité, sachant que la directivité dépendra des contraintes de la pièce (pour le rebond des effets). Sur ce point, le Atmos s'exprimera moins avec une hauteur sous plafond plus importante.

Autrement, le rendu est équilibré et juste, avec une clarté bienvenue pour les films et séries. On ressent une belle réserve de puissance derrière les onze amplificateurs numériques, même si les graves pâtissent d'un manque de pêche (l'ajout d'un caisson de basse peut être utile pour soulager la barre, malgré les 800 euros réclamés). Il ne faut pas hésiter à ajuster au besoin par l'intermédiaire de l'application disposant d'un égaliseur et de quelques options plus dispensables (accentuation des dialogues et mode nuit). À noter qu'il sera peut-être nécessaire de régler le décalage entre l'image et le son, lié à l'ARC, en fonction de votre sensibilité à ce problème.

Parce qu'il s'agit d'un produit estampillé home cinéma, la Arc se montre moins à son aise en écoute purement musicale. Les prestations sont plaisantes, mais on ne retrouve pas la même précision qu'avec un film ou une série. Si les aigus sont très bien découpés, les médiums sont un peu plus touffus et les basses un tantinet trop sèches. Gare aussi à ne pas trop pousser le volume, tant la distorsion a du mal à être contenue. Il vaut mieux tempérer la Arc, donc.