Une erreur dans le texte ?

C'est le bon endroit pour nous l'indiquer !
Attention, ce formulaire ne doit servir qu'à signaler une erreur. N'hésitez pas à utiliser la page de contact pour nous contacter ou nous faire part de vos suggestions. Merci.

Etape 1

Cliquez sur les paragraphes contenant des erreurs !

Disney+ : pourquoi certains demandaient le report du lancement en France

Disney+ n'a pas prévu, à ce jour, de repousser son lancement en France. Le gouvernement lui aurait pourtant demandé « d'ajuster son offre sur le marché » pour éviter que les réseaux internet européens ne soient surchargés. Le patron d'Orange a explicitement demandé le report du lancement.

Mise à jour du 21 mars 2020 : Disney+ vient d'annoncer officiellement que le lancement de son service en France sera repoussé de deux semaines. Il ne devrait arriver que le 7 avril en France.

Article original du 20 mars 2020

Disney+ n'est pas encore lancé en France que la plateforme de vidéo à la demande par abonnement (SVOD) est déjà mise sous pression.

Alors que certains potentiels clients attendent cette nouvelle offre avec impatience — et espéraient même que Disney+ soit lancé plus tôt — à cause des consignes de confinement données par le gouvernement, certains acteurs s'inquiètent de l'arrivée d'un nouvel entrant, potentiellement gourmand en bande passante, sur le marché du streaming vidéo.

« Nous leur avons demandé d'ajuster leur arrivée sur le marché », aurait confié un membre du gouvernement aux Echos, dans un article du 19 mars 2020. De son côté, Stéphane Richard, PDG d'Orange, a explicitement demandé le report du lancement de Disney+ en France dans une interview accordée au Figaro le 20 mars : « Le lancement de Disney va être en OTT, sans aucun contrôle de notre part. J’en ai parlé aux autorités, j’ai saisi Bercy et l’Autorité des télécoms (Arcep). Peut-être qu’un report de quelques semaines du lancement de Disney + serait opportun»

Une diffusion en OTT (over-the-top) signifie qu'elle ne passe pas par les box internet mais directement par internet. Il convient de noter que Disney+ sera toutefois accessible par les box via Canal+, qui a passé un accord exclusif avec la firme de Mickey. Cette exclusivité permet au groupe privé de vendre les droits de diffusion de Disney+ aux opérateurs (dont... Orange) mais aucun accord n'a pour l'instant été trouvé — le montant demandé par Canal avoisinerait les 100 millions d’euros sur cinq ans par opérateur, selon le Monde.

Pour l'instant, rien n'indique que Disney+ pense à repousser son lancement. Il pourrait en revanche proposer son offre avec des formats « standard » par défaut, comme l'ont fait d'autres plateformes, voire limiter son offre disponible en 4K, mais aucune communication officielle ne va dans ce sens pour l'instant. Contacté par Numerama, Disney n'est pas encore revenu vers nous.

Officiellement, Disney+ doit être lancé le mars 24 mars 2020 en France, pour un montant de 6,99 euros par mois (ou 69,99 euros par an). Kevin Mayer, président de Disney, a récemment confié au Monde que malgré la pandémie de coronavirus, l'offre ne serait pas rendue gratuite pour autant : « Notre offre est fixée à un prix très bas, compte tenu de la qualité de nos marques », a-t-il affirmé.

Netflix et YouTube changent la définition par défaut des contenus

Après deux appels de Thierry Breton, le commissaire européen pour le marché intérieur, Netflix (et ses 6,7 millions d'abonnés payants français) a décidé de réduire son débit vidéo en Europe pendant 30 jours, pour éviter tout risque de saturation. YouTube a suivi dans la foulée, annonçant qu'il forcera par défaut la définition standard des vidéos, et non en mode « automatique ».

La vidéo occupe la part la plus importante de la bande passante sur le net. Selon un rapport remis en 2019 par le cabinet d’étude Sandvine, la vidéo représentait plus de 60 % du volume total du trafic descendant, c’est-à-dire des sites vers les internautes. Netflix seul représente 12,6 % de ce volume total et YouTube 8,7 %.

Or plus la qualité d'une vidéo est élevée, plus il y a de données à faire passer. En temps de confinement, la population se tourne mécaniquement plus vers le télétravail et le streaming, ce qui peut peser sur les infrastructures — même si l'idée d'un bridage de certains sites n'est pas du tout à l'ordre du jour, malgré les diverses rumeurs et inquiétudes.

«  Plateformes de streaming, opérateurs de télécommunications et utilisateurs, nous avons tous la responsabilité commune de prendre des mesures pour assurer le bon fonctionnement de l’internet pendant la lutte contre la propagation du virus », avait plaidé Thierry Breton.

Disney+ est donc forcément dans les esprits, lui qui a été capable d'engranger 10 millions d'abonnés aux États-Unis en à peine 24 heures après son lancement, le 12 novembre 2019. Pour l'instant, le géant américain n'a pas montré d'envie de retarder son arrivée en France.

En Inde, la firme de Mickey a repoussé le lancement de Disney+, mais pour une toute autre raison officielle : le report de la compétition annuelle de cricket, très suivie là-bas, qui devait permettre de faire connaître l'offre de Disney+ par capillarité (on vous explique tout ici).

Mise à jour vendredi 20 mars à 17h avec l'ajout de la demande de Stéphane Richard. Article initialement publié à 12h vendredi.