Attestation de déplacement sur smartphone : le gouvernement rétropédale, seul le papier est valable
Mise à jour avec des précisions du gouvernement. C'est peu dire que la communication du gouvernement autour du confinement en France est confuse.
Aujourd'hui, le 18 mars, le ton change. Une deuxième communication a été faite par le ministère de l'Intérieur, que nous avions relancé à la suite de retours de lectrices et de lecteurs qui avaient été confrontés à un refus des forces de l'ordre au moment de présenter l'attestation au format numérique : « Nous sommes en train d'étudier la possibilité d’un dispositif mobile/digital, mais à ce stade seules sont reconnues valables les attestations officielles et les attestations sur l’honneur rédigées sur papier libre. »
Un tweet a ensuite été publié à 12h30 pour confirmer la décision.
https://twitter.com/Place_Beauvau/status/1240236276416118784
C'est donc clair : au 18 mars, contrairement au 17 mars, il n'est pas possible de présenter une attestation sur son smartphone au format numérique pour se déplacer.
Vers une application dédiée ?
La teneur du dernier message reçu par Numerama laisse entendre que le gouvernement pourrait plancher sur une application dédiée, qui remplacerait l'attestation papier au besoin. En l'absence de précision sur le sujet, il est difficile de savoir quand cette solution « digitale » pourra être mise en place, puisqu'elle doit être développée et testée avant d'être lancée pour le grand public. On nous a confirmé que cette option était bien à l'étude.
Dans un appel téléphonique, le ministère nous a précisé que ce changement de politique est en lien avec la sécurisation du processus numérique, qui ne peut pas être garanti. Elle s'est également Entre hier et aujourd'hui, de nombreux sites proposant de créer automatiquement une version de l'attestation en ligne ont été lancés par des opportunistes. Impossible de vérifier ce qu'ils feraient ensuite des données, le phishing étant particulièrement efficace quand il se déploie en temps de crise. La CNIL a mis en garde contre ces sites dès le matin du 18 mars. Pour l'instant, cela prive les personnes sans imprimante ni papier de sortie, le temps de trouver une solution.
Conscient de l'inconsistance des messages, notre interlocutrice, porte-parole du ministère, s'est dite « désolée » de la situation, qui intervient dans une situation de crise que personne n'a jamais vécu. Elle nous assure travailler à une solution.