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Google Maps : cela fait 15 ans que vous n'utilisez pas le quart des fonctionnalités de l'app

Pour ses 15 ans, Google Maps change de look et met en avant ses fonctionnalités sociales. Le risque ? Noyer ses fonctionnalités essentielles.

En février 2020, Google Maps fête ses 15 ans. 15 ans que le service de cartographie de Google a été peaufiné et enrichi pour en faire, à la manière du moteur de recherche pour trier le web, le logiciel par défaut pour se déplacer. Face à Maps, la concurrence a bien du mal à émerger pour le grand public.

Il n'y a guère que lorsque la solution est native (Apple Plans) ou très spécifique (CityMapper pour les transports, ViewRanger pour la rando), qu'elle trouve des arguments pour convaincre d'abandonner Google Maps. Et même quand on s'en détourne, il n'est pas rare d'y revenir, tant l'app de Google foisonne de fonctionnalités et d'améliorations basées sur des analyses en temps réel toujours plus poussées, de la température des transports en commun à l'affluence d'un lieu.

Quoi de neuf sur Google Maps ?

Et ce sont précisément ces fonctionnalités en plus que Google souhaite mieux mettre en avant pour les 15 ans de l'application. Au-delà d'une refonte de l'identité qui donne à Maps un logo plus épuré, l'application entend mettre en avant tout ce qu'elle propose à ses utilisatrices et utilisateurs, mais que seuls les plus curieux ont découvert jusqu'alors.

Aujourd'hui, il est par exemple nécessaire d'ouvrir le menu en haut à gauche pour accéder aux fonctionnalités tierces de Google Maps, comme les recommandations, les données sur les trajets ou les photos des Local Guides, ces personnes qui enrichissent Google Maps avec des avis plus ou moins pertinents. Avec la nouvelle application, toutes les informations communautaires ou enregistrées par l'utilisateur seront accessibles dès le premier écran.

On retrouve désormais 5 onglets (Découvrir, Trajets, Enregistré, Contribuer et Actualités) qui couvrent toutes les fonctionnalités de l'application. Découvrir se présente comme un guide touristique crowd sourcé, sorte d'algorithme de recommandation pour la vie réelle ; Trajets regroupe toutes les options pour planifier un trajet, par tous les transports possibles, du métro au vélo ; Enregistré met enfin au premier plan les listes de lieux favoris que vous pouvez sauvegarder et organiser en thématiques ou ceux à visiter pour prévoir un voyage ; Contribuer est l'aspect social de Maps, très peu mis en avant jusqu'ici ; Actualités est un flux permettant de trouver des articles sur de nouveaux lieux, spectacles et autres activités qui viennent d'émerger.

Bien entendu, Google Maps ne sacrifie heureusement pas l'essentiel : celles et ceux qui souhaitent seulement aller quelque part n'auront qu'à taper une adresse dans la barre de recherche pour lancer un trajet. Quoi que souhaite faire Google de son Maps, c'est par cet usage basique que l'application a convaincu. On regrette cependant qu'elle prenne la forme d'une barre incitant à la recherche d'activités, ce qui trouble un peu sa fonction primaire : nous emmener d'un point A à un point B.

Le défi de la diversification

Et pourtant, on ne peut s'empêcher de voir dans cette ouverture un risque : à trop en faire, Google pourrait perdre l'essence de Maps. Au fond, si Maps fonctionne si bien aujourd'hui et qu'on finit par y retourner, c'est parce qu'elle répond exactement au besoin que l'on formule.

Ai-je besoin de recommandation, d'un énième clone de Google Actualités dédié aux sorties ou d'une présence plus insistante des Local Guides ? A priori, la réponse est non, ou tout du moins, ce n'est pas cela qui me fera ouvrir Google Maps une fois de plus par jour. L'abondance de fonctionnalités est, paradoxalement, ce qui peut aussi détourner une utilisatrice ou un utilisateur -- Waze, par exemple, peut être boudée pour ses trop nombreuses fonctionnalités sociales qui masquent ce qu'elle fait de mieux, à savoir trouver un bon itinéraire.

En clair, pour rester leader 15 années encore, Google devra avant tout comprendre ce qui fait de Maps un incontournable.