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Privé de Google Maps, Huawei jette son dévolu sur TomTom

Du fait de la bataille commerciale entre Washington et Pékin, Huawei ne peut pas proposer l'écosystème logiciel de Google dans ses nouveaux smartphones. Le groupe chinois a donc dû trouver une parade, en signant un accord avec la société néerlandaise TomTom pour remplacer Google Maps.

C'est un effet très visible de la guerre commerciale qui se joue entre les États-Unis et la Chine et dont Huawei est une victime indirecte. Parce que Washington a décrété que l'entreprise chinoise constitue une menace pour la sécurité nationale, ses homologues aux USA ne peuvent plus faire des affaires librement avec elle. Ainsi, les smartphones à venir de Huawei doivent composer sans les services de Google.

Concrètement, cela veut dire que les nouveaux modèles de Huawei ne peuvent plus avoir accès à des applications qui sont entrées dans les usages quotidiens d'un très grand nombre de mobinautes, qu'il s'agisse de Gmail pour le courrier électronique, YouTube pour le visionnage de vidéos ou bien Maps pour bénéficier d'une solution de cartographie pour se repérer dans l'espace.

Ayant perdu l'accès à l'écosystème logiciel de Google, le géant chinois des télécoms doit changer de fusil d'épaule. Une première réponse est arrivée l'an dernier, avec le souhait de Huawei de bâtir un environnement libéré de futurs coups du sort de ce genre. Signe de ce plan, certains terminaux récents de la marque n'intègrent plus aucun composant d'origine américaine.

Huawei signe avec TomTom

Depuis, une autre réponse a émergé : celle des partenariats avec des fournisseurs tiers, qui ne sont pas américains. Le 17 janvier, Huawei a annoncé un partenariat avec TomTom, une société néerlandaise bien connue du grand public pour ses systèmes de navigation GPS, à accrocher à l'intérieur de la voiture ou à télécharger sur son smartphone, notamment sur ceux fonctionnant avec... Android.

Selon un porte-parole du groupe, le deal entre TomTom et Huawei n'est pas tout à fait récent -- il était toutefois tenu secret, pour une raison qui n'a pas été donnée. Les détails financiers de cet accord ne sont pas non plus précisés, mais ils sont vraisemblablement favorables à TomTom, qui va de fait bénéficier de l'exposition de son partenaire -- qui est l'un des principaux fabricants de smartphones -- pour toucher davantage de clients.

Une alternative qu'aurait pu envisager Huawei, c'est OpenStreetMap. Il s'agit d'une sorte de Google Maps, mais reposant sur une base de données libre et coopérative. D'autant que Huawei a les moyens d'investir dans le développement du projet pour combler ses éventuels manques, en y déployant des ressources. Peut-être cela aurait-il été plus économique, d'ailleurs, qu'un deal avec TomTom.

Cela étant, peut-être que pour des questions évidentes de calendrier, Huawei avait surtout à cœur d'aller vite et la solution de TomTom s'avérait peut-être un choix plus judicieux pour pouvoir proposer tout de suite une alternative à Google Maps. Après tout, TomTom reste un outil de cartographie de bonne facture, en témoigne sa présence comme logiciel embarqué dans certains véhicules de premier plan.