Facebook avait une mission : empêcher à des inconnus d’entrer en contact avec les très jeunes utilisateurs de Messenger Kids. L’entreprise a visiblement échoué.

Les applications dédiées aux enfants ne sont pas toujours parfaitement sécurisées. Ce lundi 22 juillet, The Verge a révélé que la version Kids de Facebook Messenger avait une faille. Elle permettait à des inconnus, y compris des adultes, d’entrer en contact et de discuter avec les jeunes utilisateurs… Ce qui va à l’encontre même du principe de l’app.

Un message d’alerte a été envoyé à quelques milliers de parents dont les enfants utilisent Facebook Messenger Kids. L’entreprise évoque une « erreur technique ». Elle permettait aux amis d’un enfant de créer un groupe de chat et d’y ajouter leurs propres amis, même si ces derniers n’avaient pas été approuvés en amont par les parents.

L'application. // Source : Facebook

L'application.

Source : Facebook

Facebook, qui ne précise pas depuis quand cette faille existe, a banni les conversations de groupe concernées pour éviter que cela ne soit utilisé à des fins malveillantes. « Nous nous assurerons que ce genre de chat groupé ne soit pas autorisé dans le futur », a-t-il promis.

Une application sécurisée… en théorie

Messenger Kids a été lancée en 2017. Disponible dans 5 pays (États-Unis, Canada, Mexique, Thaïlande et Pérou), l’application est dédiée aux moins de 13 ans — qui ne peuvent pas s’inscrire sur Facebook, du moins en théorie. Le réseau social avait promis une chose : que cette version de la messagerie pour adultes soit sécurisée. Pour ce faire, les enfants ne devaient pouvoir parler qu’avec des personnes validées au préalable par les parents. Facebook reconnaît aujourd’hui que ce n’était pas le cas.

En 2018, un organisme spécialisé dans la défense de la vie privée avait saisi le gendarme des communications américain, la FCC. Il estimait que Messenger Kids présentait des risques pour la vie privée des enfants. Selon lui, l’application ne respectait pas les lois protégeant les plus jeunes aux États-Unis.

Facebook n’est pas la seule plateforme à avoir eu ce type de problèmes. YouTube Kids, une version de YouTube normalement sécurisée pour les enfants, a également eu son lot de polémiques. Des contenus problématiques et violents y avaient été trouvés, poussant la firme à durcir ses méthodes de modération.

Contacté récemment, Facebook n’est pour le moment pas revenu vers nous pour indiquer combien de personnes étaient concernées par le « problème technique ».

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