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Test du téléviseur Sony AG8 : l'OLED (un peu plus) abordable

Sony baisse un peu le prix plancher de ses téléviseurs OLED avec le spécimen AG8. 

A1, AF8, AF9, AG8, AG9... Sony multiplie les références OLED depuis maintenant quelques années. Et s'il y a naturellement de quoi se perdre parmi toutes ces terminologies, le constructeur a simplifié la gamme en 2019 : d'un côté il y a l'AG8, le moins cher de ses OLED, de l'autre l'AG9, le mieux pourvu. C'est donc le plus abordable du duo qui nous intéresse aujourd'hui. En 55 pouces, le téléviseur est proposé à 2 499 euros en prix de lancement (en réalité, c'est moins cher), ce qui permet à Sony de s'aligner sur les tarifs de la génération C9 de LG. En bref, l'OLED est de moins en moins réservé aux bourses les plus remplies.

Design plus classique (tant mieux), Acoustic Surface (et pas Acoustic Surface+), processeur X1 Extreme (et pas X1 Ultimate), télécommande vieillotte (et pas nouvelle), pas de mode Netflix (on s'en passe facilement)... L'AG8 sacrifie quelques arguments de l'AF9 -- l'une des références de l'année dernière -- pour adoucir la facture. Mais pas de quoi regretter l'achat non plus, bien au contraire.

Loué soit le pied classique

Lors de notre banc d'essai du AF9, nous avions loué son design en chevalet, repris du A1. Il est vrai que ce choix esthétique est bluffant une fois installé... si on parvient à l'installer. Car, dans la vraie vie, il manque cruellement de praticité et oblige à l'associer à un meuble aussi large que le téléviseur (quand vous ne l'accrochez pas au mur). Avec l'AG8 -- mais aussi l'AG9 --, Sony revient à une formule beaucoup plus classique -- comme l'AF8 en son temps. En l'occurence, le cadre très sobre et classe vient se loger dans un pied en demi-ovale pouvant être vissé sur deux hauteurs.

Pourquoi deux paliers ? Parce que les ingénieurs ont pensé à celles et ceux qui préféreraient une barre de son à la technologie Acoustic Surface. Ainsi, ils laissent le choix entre laisser un espace hyper faible entre la télévision et son pied (quasiment collé) ou suffisamment de place à une barre de son pour ne pas qu'elle entrave le bas de l'écran (il faut alors pivoter le pied à 180 degrés). C'est bien pensé et, surtout, étonnamment bienvenu. L'AG8 est moins joli que l'AF9 mais la simplicité fait parfois du bien dans un salon.

En revanche, on aurait aimé que Sony ne refasse pas le coup de la vieille télécommande, dont l'aspect cheap n'est pas du tout en adéquation avec un téléviseur dont le prix dépasse les 2 000 euros. On pensait qu'il en était revenu depuis l'AF9, qui a introduit une télécommande plus premium, mais, a priori, les stocks de l'ancienne mouture sont encore assez conséquents pour en loger dans les boîtes... Dommage.

L'AF9, en un peu moins bien

Contrairement à l'AF9 et à son grand frère l'AG9, l'AG8 s'en remet au simple processeur X1 Extreme. Cet argument technique ne parlera pas à grand monde (qui se soucie vraiment de la puce qui se cache derrière une image ?) et, dans les faits, les moins tatillons ne feront pas la différence par rapport au X1 Ultimate. Cela étant, force est de reconnaître que le X1 Extreme est un peu moins performant dans l'upscaling des sources -- un point important puisque vous allez majoritairement regarder des contenus HD affichés sur une dalle 4K. Sur les contours, notamment, le travail est moins ciselé, moins précis. Un défaut qui se vérifie surtout sur du sport.

Malgré tout, on ne pourra pas dire que l'AG8 restitue un rendu décevant. Il y a de la matière en réserve, avec un modelé sans dureté et du détail élégamment mis en exergue. On ne le dira jamais assez mais, quel que soit le téléviseur OLED en votre possession, vous esquisserez un large sourire dès les premières secondes. La profondeur des noirs, inégalable, associée à la justesse colorimétrique made in Sony (il n'y a jamais cette impression de flatterie mal placée) font de l'AG8 un excellent investissement. Pour en profiter dans les meilleures conditions sans trop sortir l'huile de coude (comprendre : calibrer), privilégiez les modes Cinéma. Autre astuce : débridez les entrées HDMI 2 et 4, sans quoi vous n'aurez pas le HDR (rendez-vous dans les options, onglet 'Format du signal HDMI', pour cocher 'Format amélioré').

Car c'est bien évidemment avec les contenus HDR (HDR10 et Dolby Vision) que l'AG8 se montre le plus ébouriffant. Sans être le plus lumineux de sa catégorie (les LG font mieux sur ce point et les QLED de Samsung enterrent la technologie OLED), le téléviseur invite à l'extase grâce à un spectacle misant avant tout sur la justesse. C'est un effet Waouh, mais un effet Waouh contenu qui fait honneur à la source plutôt que de chercher à la sublimer au risque de la dénaturer. L'avantage c'est qu'il n'y a rien besoin de tempérer, comparativement à certains concurrents.

L'AG8 fait aussi moins bien en matière de jeux vidéo : un input lag mesuré à un peu plus de 30 ms en 4K selon les données de RtingsLes meilleurs descendent sous les 20 ms. C'est un point à savoir pour qui voudrait en faire l'allié d'une PlayStation 4 (Pro) et/ou d'une Xbox One (X).

https://www.youtube.com/watch?v=N6FRPUarnW4

Android TV (avec un gros mais)

Sony a de bonnes raisons de faire confiance à Android TV pour la partie logicielle de son téléviseur AG8. La solution proposée par Google, si elle n'est pas la plus élégante, est la mieux fournie. Il y a toutes les applications que vous voulez et vous pourrez même piloter certaines fonctions à la voix (en passant par la télécommande puisqu'il n'y a pas de microphones intégrés à la TV -- contrairement à l'AF9). En bref, il y a de quoi faire.

En revanche, on sort le carton rouge concernant la version d'Android TV livrée avec l'AG8 : pourquoi la version 7, poussiéreuse, plus lente et moins pratique, quand la déclinaison 8 est en vigueur depuis l'an dernier ? Certes, Sony a promis que la mise à jour sera disponible tôt ou tard, mais cela reste un choix très étrange et qui ressemble à un gros pas en arrière par rapport à l'AF9. On espère juste que la multinationale tiendra vite sa promesse et ne fera pas miroiter les utilisateurs pendant des mois en prétextant des retards.