Jump : on a testé le très bon vélo électrique en libre service d'Uber
Depuis le mois d'avril 2019, Uber a lancé son service de free-floating Jump dans Paris.
Application et tarifs
Pour ses tarifs, Jump n'a pas fait de différence entre ses trottinettes et ses vélos électriques. Dans les deux cas, débloquer le véhicule coûtera 1 euro à l'utilisateur, puis 15 centimes par minute d'utilisation. Ce prix peut paraître assez élevé, surtout pour les personnes habituées à d'autres services comme Vélib'. Si les vélos de la ville de Paris peuvent embarquer un moteur électrique, leur utilisation revient à 1 euro pour 30 minutes (avec la formule V-Max) contre 5,50 euros pour la même durée avec Jump.
Pour utiliser Jump, pas besoin d'installer un nouveau logiciel puisque le service est intégré à l'application Uber. Elle est divisée en deux : le mode VTC d'un côté et le mode free floating de l'autre. Il est par contre impossible de séparer les vélos et les trottinettes, ce qui est bien dommage : la carte devient vite illisible à cause des très nombreuses icônes représentant les véhicules.
Ce problème mis à part, l'application est très efficace : la géolocalisation est précise et il est possible de réserver un vélo à l'avance. La carte indique même directement le chemin le plus court pour rejoindre l'engin et le temps de marche estimé.
Design et maniabilité
Au-delà de leur couleur rouge vif, un élément frappe directement avec les Jump : leur poids de 32 kg. Par comparaison, un Vélib' électrique nouvelle génération, déjà considéré comme lourd, pèse autour de 26 kg. Au moment de récupérer le vélo, ou quand il faut mettre pied à terre, le Jump est donc difficile à diriger. Mieux vaut faire attention lors des arrêts car il est facile de se faire emporter par la masse de l'engin si on ne fait pas attention.
Ce problème de design est finalement vite oublié une fois que le trajet commence. L’assistance électrique s'avère très efficace : sur sol plat comme en côte, on démarre au quart de tour en un seul coup de pédale. Une montée en vitesse surprenante lors des premières utilisations et qui demande quelques minutes d'adaptation. Une fois habitué, la prise en main est très agréable et ne souffre d'aucun défaut important.
On notera que trois vitesses sont intégrées aux vélos, ce qui est bien mais pas parfait. Les habitués de cyclisme finiront vite par ne plus sentir beaucoup de résistance et ne pourront pas accélérer à leur guise.
Il suffit de quelques minutes de trajet sur des pavés pour avoir mal au dos
On ne s'y attend pas forcément à première vue, mais les vélos Jump sont plutôt confortables. La selle n'est pas trop dure et la matière utilisée sur le guidon évite aux mains de glisser sans pour autant les irriter. Sur un sol plat, on passe donc un très bon moment, mais pas sur un sol accidenté. Les suspensions des Jump sont loin d'être au niveau et il suffit de quelques minutes de trajet sur des pavés pour avoir mal au dos.
Nombre et disponibilité
En lançant son service de véhicules électrique dans Paris, Uber n'y est pas allé de main morte. On compte plusieurs centaines de vélos électriques Jump dans la capitale et on peut en trouver à chaque coin de rue. La société a bien géré le déploiement de ses deux-roues : on ne trouve pas de zone où les vélos sont complètement absents. On notera juste que le 19e et le 20e arrondissement sont un peu plus pauvres en Jump que les autres, sans pour autant avoir été abandonnés par le service.