La Commission européenne suspecte Broadcom d'abuser de sa position dominante dans les chipsets
Broadcom se retrouve dans le collimateur de la Commission européenne.
À l'origine de cette décision figure l'obtention par Bruxelles d'indications sur des stratégies d'exclusion des entreprises rivales : offre groupée de produits, utilisation de la propriété intellectuelle comme moyen de pression, dégradation de l'interopérabilité entre les produits de Broadcom et les autres, obligation d'achats dans son catalogue et mise en place de rabais et d'avantages dépendants de ces achats.
Mesures provisoires annoncées
L'ouverture de cette procédure ne signifie pas que Broadcom est d'ores et déjà coupable d'abus. Au cours de l'enquête, la société aura la possibilité de répondre aux craintes de la Commission européenne et d'apporter tout élément qui permettrait de le disculper ou du moins, d'atténuer les sanctions qui pourraient être décidées en bout de course si les faits sont avérés.
Cela étant, la Commission prévoit malgré tout d'imposer des mesures provisoires, ce qui soutient l'idée que Broadcom est bien en infraction avec les règles européennes. Elles sont faites « s'il existe à première vue une infraction aux règles de concurrence et si des mesures protectrices doivent être adoptées de toute urgence en raison du risque de préjudice grave et irréparable pour la concurrence ».