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Test de l'enceinte connectée Cabasse Pearl : une sphère pleine de puissance

Avec la Pearl, Cabasse se lance dans les enceintes connectées. Prestations au rendez-vous, mais prix loin d'être doux. 

Octobre 2018 : Cabasse, entreprise bretonne connue pour ses produits acoustiques de qualité, dévoile la première enceinte connectée de son histoire. À l'époque, nous étions subjugués par son prix -- 2 790 euros --, son design -- forme sphérique -- et sa promesse -- une puissance équivalente à celle d'une Formule 1. Autant d'éléments qui n'ont pas manqué d'attiser notre curiosité.

C'est pourquoi nous n'avons pas hésité très longtemps avant de demander à Cabasse un exemplaire en prêt. Bien que le tarif apparaît prohibitif (on peut monter un home cinéma pour la somme demandée), force est de reconnaître que la Pearl ne trahit pas l'esprit Cabasse. À savoir cette envie de proposer des objets très jolis et au rendu sonore grisant.

La griffe Cabasse

Cabasse a fait tout ou partie de sa réputation sur certains de ses choix en matière de design -- notamment ses enceintes en forme de sphère. Encore aujourd'hui, quand on parcourt sa gamme de produits, on en trouve partout, dans toutes les tailles, à tous les prix, pour tous les niveaux de performance. La Pearl s'inscrit pleinement dans ce savoir-faire né en Bretagne, à commencer par son nom -- la perle.

Une perle qui pèse presque 20 kilogrammes sur la balance et qui se prévaut d'un design moderne qui ne passera pas inaperçu. Pire, il pourrait bien ne pas plaire à tout le monde tant il s'écarte des enceintes classiques et ne se mariera pas forcément avec tous les intérieurs.

Disponible en noir ou en blanc -- finition brillante un peu pailletée --, la Pearl en impose, qu'elle soit posée sur un pied ou sur un meuble. Et il y a fort à parier qu'elle ne laissera personne indifférent quand des visiteurs poseront leurs yeux dessus. Outre cette silhouette sphérique un peu m'as-tu-vue et rappelant la Sphère, l'enceinte revendique une conception de qualité, tout juste trahie par les baguettes de cerclage en plastique plutôt qu'en métal (gare aux coups). D'aucuns affirmeront que poser la Pearl signifie ne plus jamais la toucher -- et ils auront raison.

Nichée dans un écrin qui appuie l'aspect luxueux du produit, la Pearl est livrée avec une petite télécommande en forme de cercle. Tout aussi bien finie que l'enceinte, elle s'appaire en deux temps trois mouvements. On doute quand même de son utilité réelle, dans le sens où on peut contrôler l'équipement à l'aide d'une application bien plus pratique et fournie du côté des possibilités (StreamControl, disponible sur iOS et Android). Disons que l'accessoire rassurera celles et ceux qui aiment piloter avec une vraie télécommande -- à l'ancienne --, notamment pour gérer les différentes entrées. Il apprécieront d'ailleurs de contrôler le volume en tournant le disque.

Elle lit beaucoup de choses

La Pearl se veut comme une enceinte classique, dans la mesure où il est possible de lui brancher des appareils via l'un de ses ports disponibles à l'arrière. Pèle-mêle, on trouve de l'optique, de l'analogique RCA ou encore de l'USB pour des morceaux sur un support physique (ils seront alors mis sur le réseau). L'enceinte de Cabasse peut tout à fait devenir la meilleure amie de votre platine vinyle, voire d'un téléviseur si vous osez l'acquisition d'une paire. Est également présent un port Ethernet pour qui voudrait se priver du Wi-Fi, dont la Pearl est bien sûr pourvue pour être dans l'air du temps.

Car la Pearl fait comme ses concurrentes d'aujourd'hui : elle se connecte en sans-fil à tout et n'importe quoi. Elle peut même directement accéder à des plateformes de streaming -- Spotify en tête -- en passant par l'application StreamControl (attention, il y a toujours un petit retard perceptible lors du passage d'une chanson à l'autre). Il est également envisageable de lui envoyer ses playlists favorites en Bluetooth. Petit point fâcheux : pas de AirPlay ni de Google Cast.

Compatible avec les assistants vocaux de Google et Amazon, la Pearl n'est en revanche que ready -- signifiant qu'il faut passer par une voie externe pour lui demander une action (en liant ses comptes Google/Amazon et Cabasse). Pas pratique, sachant que Cabasse pourrait rectifier le tir dans une future mise à jour.

De la puissance à en revendre

Comme d'autres produits de sa catégorie, la Pearl peut être calibrée via l'application (processus qui rappelle celui des solutions offertes par Sonos, autant dire pas du tout ergonomique). Une fois que l'on a passé cette étape conseillée pour obtenir un rendu qui prend en compte les contraintes de la pièce à nourrir, on comprend très vite où on met les pieds.

L'enceinte conçue par Cabasse, qui s'appuie sur une conception avec des haut-parleurs triaxiaux compacts associés à un woofer de 25 centimètres de diamètre, délivre une puissance assez phénoménale. Si la marque française ose la comparaison avec le moteur d'une Formule 1 (c'est très bruyant une Formule 1), on n'irait pas jusque-là. Mais toujours est-il que la Pearl en a sous le pied pour sonoriser un salon très ouvert.

La prouesse technologique -- les haut-parleurs triaxiaux compacts -- transcende la forme si particulière de l'objet pour assurer une belle coloration dans la manière de restituer n'importe quel morceau de musique. On soulignera en revanche l'emphase sur les basses, percutantes sans être assommantes pour autant. Surtout, elles ne viennent pas écraser les médiums et les aigus, qui se répondent de concert pour une prestation équilibrée. La Pearl n'est pas la plus cristalline et douce des enceintes -- c'est parfois un peu brut -- mais elle ne manque clairement pas d'arguments. Attention tout de même à régler le volume avec parcimonie : avec une telle puissance en réserve, la Pearl a tendance à vite saturer si on se montre trop gourmand. Veillez aussi à lui fournir du caviar (elle sait lire les fichiers à ultra-haute définition).

La Pearl possède quand même un gros défaut : sa directivité. Concrètement, l'enceinte manque d'un soupçon d'ouverture horizontale dans la scène sonore qu'elle propose. Hélas, on n'a pas eu l'occasion de tester une configuration stéréo, susceptible de palier cet écueil. Là, c'est un tout autre problème qui se présente : la facture, doublée, s'élève à... plus de 5 000 euros. Chez Cabasse, il faut bel et bien avoir les moyens.