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Test du Moustache Friday 28.3 : le vélo électrique de ville parfait ?

Avec son Friday 28.3, Moustache livre un modèle de VAE urbain haut de gamme. Cette référence de l’électrique français est-elle à la hauteur de nos attentes ?

Moustache. Un nom qui a priori n’a rien à voir avec le vélo. Il s’agit pourtant d’une référence aux fameux guidons moustache apparus dans l’entre-deux-guerres. Et Friday, alors ? La marque française (site officiel) a tout simplement décidé de donner à ses modèles des noms de jours de la semaine, selon leurs spécificités. Un vélo pour le vendredi donc, pour l’usage urbain du quotidien ou pour les trajets domicile-travail.

La petite entreprise vosgienne, qui fabrique ses montures dans ses usines d’Epinal est devenue grande. À tel point qu’elle est aujourd’hui devenue un incontournable du marché du vélo à assistance électrique. Après une dizaine de jours d’utilisation sur des trajets urbains plats et dans les collines lyonnaises, quel verdict pour ce Friday 28.3 ?

Design et fonctionnalités

De prime abord, le Friday semble avoir tout d’un vélo de ville. Un modèle urbain sportif et dynamique, esthétiquement très beau et très travaillé. On sent tout de suite que Moustache a passé du temps à peaufiner les moindres détails. De la forme des tubes du cadre en alu à la couleur. Un total look noir et turquoise qui lui donne une apparence élégante et du caractère. Au total, 22,7 kg sur la balance, ce qui en fait un vélo électrique plutôt léger et facile à transporter, à moins d’habiter au 6e sans ascenseur. Contrairement à Cowboy ou VanMoof, aucune volonté de dissimuler la batterie amovible : chez Moustache, on assume pleinement l’assistance électrique.

Contrairement aux autres également, la marque française pense aux grands comme aux plus petits en proposant quatre tailles, selon le gabarit du cycliste. S, M, L et XL pour permettre à toute personne entre 1m55 et 2m05 de pouvoir en profiter pleinement.

Tout est fait pour alléger au maximum le vélo. Pas de fourche suspendue, mais une fourche simple en aluminium, et des pneus Continental plutôt légers. Le Friday 28.3 compense toutefois son manque d’amortissement par d’autres moyens.

Au niveau de l’assistance électrique, on retrouve 4 modes : Eco, Tour, Sport et Turbo. Le moteur, un Bosch Active Plus est directement intégré dans le pédalier. Sa particularité : il est doté d’un capteur de puissance qui calcule automatiquement l’assistance à fournir en fonction de l’effort produit par le cycliste sur les pédales.

En mode Eco par exemple, l’assistance électrique délivra 70 % d’effort de plus que le cycliste. En mode Turbo, le plus puissant, c’est 250 % soit 2,5 fois la puissance du cycliste qui est générée par l’assistance. Un mode Walk assist permet aussi d’activer l’assistance à une vitesse de piéton lorsque l’on roule à côté de la bicyclette. La batterie Bosch de 400 Wh offre une autonomie, selon le profil, de 50 km en moyenne montagne à 120 km sur le plat.

Moustache apporte également une certaine importance aux accessoires et fait du Friday un modèle très complet du point de vue de l’équipement. Le porte-bagage arrière est capable de supporter jusqu’à 25 kg de charge. Il est doté de supports QL3 qui permettent de fixer en un clic des sacoches. La sacoche Moustache by Ortlieb est d’ailleurs disponible en option. Il est aussi possible de changer le système de porte-bagage et d’installer un autre type de fixation. Côté éclairage, le vélo intègre un feu à l’avant et à l’arrière, alimentés par la batterie : un phare blanc pour l’avant, et un feu rouge à LED basse consommation pour l’arrière. L’éclairage intégré s’allume et s’éteint automatiquement en même temps que le cadran. Des garde-boue rigides en aluminium tubulaire sont aussi parfaitement intégrés à la monture. Pour compléter le tout, on retrouve aussi une sonnette, et une béquille.

Mais ce qui fait surtout la particularité du Friday 28.3, c’est son système de transmission en continu dans le moyeu. Niché dans la roue arrière, le moyeu Nuvinci N330 à variation continue contient un système à billes qui permet de changer la force de pédalage en fonction du relief.

Sur la route

Au démarrage, la prise en main se fait rapidement et facilement. L’écran est assez minimaliste avec quelques infos essentielles : vitesse, mode d’assistance, autonomie et indication sur l’allumage des phares. Il s’allume grâce au bouton de mise en tension au-dessus, ou en pédalant quelques coups en arrière.

Le cadran est très simple d’utilisation. Un + et un - permettent de naviguer entre les différents modes d’assistance et d’accéder à quelques données. Il est possible d’éteindre ou de rallumer les feux en restant appuyé sur le +. Une longue impulsion sur le - donne accès à d’autres informations : kilomètres parcourus sur le trajet, kilométrage total et un « range » qui estime l’autonomie restante de la batterie.

Dès les premiers coups de pédale, on ne sent absolument pas l’assistance se mettre en marche ni s’arrêter. D’ailleurs le moteur est tellement silencieux qu’on a parfois tendance à oublier que l’on est sur un vélo électrique. On arrive d’ailleurs étonnamment très vite à 25 km/h sans aucun effort, et sans vraiment s’en rendre compte. Au-delà, prendre plus de vitesse s’annonce toutefois plus compliqué. Il devient en effet très dur d’accélérer dès que l’assistance n’est plus là pour nous épauler.

Mais quel pied dans les côtes, où le vélo grimpe tout seul sans avoir à trop forcer sur les pédales ! La position sur le vélo est plus sportive que sur un vélo de ville classique, mais sans avoir toutefois besoin de se courber comme sur un vélo de route.

Le changement de vitesse est très fluide, et fonctionne aussi à l’arrêt. Une chance quand on se retrouve bloqué à un feu rouge en pleine montée et que l’on doit assurer un démarrage en côte -- et ainsi éviter de se faire houspiller par des automobilistes pressés.

Les freins hydrauliques sont aussi très agréables, contrairement à ceux du Mad In France un poil trop agressif. Le manque de suspension se fait néanmoins ressentir sur les défauts de la route ou sur les pavés. Si la selle absorbe plutôt bien les irrégularités de la chaussée, on ne peut pas en dire autant pour le guidon à l’avant. Toutefois, le Friday reste un vélo confortable. Assez rigide dans l’ensemble, cela le rend finalement très stable et on se sent rapidement à l’aise et en sécurité.

Une fois le trajet terminé, pouvoir tourner le guidon pour ranger le vélo est un véritable plus. Le système est très bien fait puisqu’il n’y a aucun risque de dérégler la position du guidon lorsqu’on souhaite repartir. La poignée se clipse uniquement lorsque la potence est bien positionnée. Attention toutefois à la rade de batterie. À sec, le vélo est lourd et la fin du trajet ne sera pas de tout repos sans assistance. Pensez aussi à éteindre le compteur le soir pour éviter les mauvaises surprises le lendemain matin.

Le Moustache Friday existe en deux modèles, le 28.1 classique et le 28.3 un peu plus élaboré. Chacun est décliné en deux versions : cadre fermé ou version « Open » avec un cadre ouvert. Pour se le procurer, il faut se rendre dans un des 200 magasins de distribution qualifiés Bosch Service à travers toute la France. Un programme « Test and Smile » permet aussi de pouvoir de tester le vélo en magasin. Le tout pour un prix assez raisonnable pour un VAE haut de gamme : comptez 2 999 euros pour le Friday 28.3 avec cadre fermé. Moins cher qu’un VanMoof.