Un nouveau smartphone Essential ? Le cofondateur d'Android joue avec l'idée
Il aura suffi d'un seul tweet pour relancer la machine à rumeurs : un Essential Phone 2 serait sur les rails et une annonce de lancement pourrait bientôt arriver.
https://twitter.com/Arubin/status/1138408957880332288
Que dit ce message ? Qu'Essential « va faire une annonce » à une date indéterminée et que ce qui est dans les cartons devrait être renversant car Andy Rubin suggère qu'il va falloir « bien s'accrocher ». C'est évidemment assez pauvre, mais ce commentaire constitue en fait une réponse à d'autres tweets d'internautes enjoignant l'entreprise de proposer un successeur à l'Essential PH-1.
Dernière chance pour Essential ?
Et c'est justement l'association entre les demandes des fans de la marque et la promesse d'une annonce spectaculaire qui constitue un indice fort en faveur d'un futur smartphone. Surtout que, de façon tout à fait curieuse, Andy Rubin a répondu le 11 juin à des messages qui sont en réalité très anciens sur Twitter : ils datent du 4 septembre 2018, ce qui suggère que l'entrepreneur est allé les chercher pour y répondre.
S'il s'agit effectivement d'un second smartphone, Essential jouera vraisemblablement son va-tout avec lui. L'entreprise traverse en effet une période difficile. Son tout premier mobile, bien que très correctement noté, n'a pas rencontré le succès escompté. Les baisses de prix régulières n'ont pas permis de créer un appel d'air de nouveaux clients, suggérant même qu'il s'agissait désormais d'écouler les stocks.
Fin 2018, la fin de la production du Essential PH-1 a été officialisée et l'entreprise, bien qu'elle ait indiqué se concentrer sur son « prochain produit mobile », s'est depuis surtout fait remarquer dans... le logiciel. Elle a acheté un service de messagerie pour la relancer et espérer se ménager une source régulière de revenus -- l'application est en effet accessible en payant un abonnement annuel.
Aux difficultés de percer sur un marché du smartphone extrêmement concurrentiel se sont ajoutés les problèmes de financement de l'entreprise, au point de conduire la direction à se séparer de presque un tiers (30 %) de ses effectifs à l'automne 2018. Le marketing et les ventes ont été touchés par ce plan de restructuration, ainsi que celui du matériel, pourtant stratégique, selon Bloomberg.