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Google bannit désormais les applications qui facilitent la vente de marijuana

Google bannit depuis quelques heures de son magasin d'applications les applis qui permettent de commander directement de marijuana dans l'app.

Google a décidé de sévir (un peu) contre la marijuana. Comme l'a remarqué Android Police mercredi 29 mai, les applications qui facilitent la vente de cette drogue sont désormais bannies de son magasin Google Play. Cette mesure doit être appliquée y compris dans les pays ou régions où la consommation de cannabis est légale.

Une règle appliquée partout dans le monde

L'entreprise semble avoir mis à jour les politiques d'utilisation de Google Play fin mai au sujet du cannabis. Elles stipulent désormais que les applications mobiles qui « facilitent » la vente de marijuana ou de produits liés à sa consommation ne sont pas autorisées.

Google donne quelques exemples de choses qui ne sont plus acceptées. Il y a le fait d'« autoriser les utilisateurs à acheter de la marijuana depuis l'application grâce à un système de panier », de « faciliter pour les utilisateurs une livraison de marijuana » ou de « faciliter la vente de produits contenant du THC » -- le tétrahydrocannabinol est l'une des principales molécules contenues dans le cannabis.

La consommation de marijuana est autorisée dans plusieurs pays ou régions, en Europe comme ailleurs. Elle peut l'être pour des usages récréatifs ou médicaux. Google a décidé de ne pas prendre en compte ce critère de légalité pour décider du sort de ces apps. Ses nouvelles règles s'appliqueront partout dans le monde.

Mieux protéger les enfants ?

Plusieurs applications sont potentiellement concernées par cette mise à jour des conditions d'utilisation. Elles sont pour le moment toujours en ligne, car elles bénéficient d'un délai de 30 jours pour se mettre en conformité, a précisé Google.

Eaze et Weedmaps, deux applications très populaires, devront par exemple supprimer leur système de panier si elles souhaitent toujours figurer sur Google Play à l'avenir. La première propose un service de livraison à domicile et la seconde répertorie les points de vente et contient une fonctionnalité pour réaliser des achats -- nous l'avions testée à Barcelone en 2017.

Le fait que Google décide de sévir contre la marijuana est sans doute lié à un mouvement de fond annoncé le 29 mai. Sur son blog officiel dédié aux développeurs, la firme a indiqué qu'elle souhaitait rendre Google Play plus sûr pour les enfants. « Nous nous engageons à donner un cadre positif et sain pour les enfants et les familles », est-il écrit.

Google souhaite que les applications destinées aux plus jeunes ne soient pas les seules à faire des efforts. Celles qui ciblent les adultes devront aussi faire en sorte de « ne pas attirer des enfants », y compris de manière non-intentionnelle. La consommation de cannabis est interdite pour les enfants, même dans les régions du monde qui l'autorisent pour les adultes.

« Cela favorisera le marché illégal »

Eaze, qui revendique plus de 450 000 utilisateurs, a transmis un communiqué à Android Police dans lequel il est précisé que l'application ne s'adresserait qu'à des adultes autorisés à acheter du cannabis et dans des revendeurs agréés et légaux. Selon ses équipes, la décision de Google est « regrettable et favorisera le marché illégal ».

D'autres géants de la Silicon Valley ont pris des mesures contre les contenus liés à la marijuana ces dernières années. L'Apple Store bannit lui aussi les applications facilitant la vente de marijuana, tabac ou substances contrôlées et celles qui encouragent à leur consommation. En 2015, il avait supprimé Massroots, un réseau social pour consommateurs de weed avant de revenir sur sa décision, se contenant de limiter son accessibilité dans les pays où le cannabis n'est pas légal. Massroots ne semble aujourd'hui pas disponible en France sur iOS. Eaze n'est pas non plus disponible, contrairement à Weedmaps, qui ne recommande aucun point de vente en France, comme nous avons pu le constater.

YouTube (dont la maison-mère est Google) démonétise depuis quelques mois les vidéos contenant des références explicites à la consommation de drogues. Cela avait déclenché la colère de la communauté des « weedtubers » qui ont toujours assuré que leurs vidéos étaient légales.