Ne dites plus civic tech ou cyberaddiction, mais technologie civique et addiction au numérique
« Civic tech », « cyberactivist » et «digital addiction » ont maintenant leur traduction officielle.
Ce sont désormais leurs équivalents français qu'il est recommandé d'employer. En tout cas, pour ce qui est des administrations.
Ainsi, Commission parle de « technologie civique » au sujet de la « civic tech ». Elle décrit ce mouvement comme un « ensemble d'outils numériques conçus pour renforcer la compréhension des institutions par les citoyens et leur participation à la vie démocratique ». Les observatoires de l'activité parlementaire comme NosDéputés et NosSénateurs sont deux exemples représentatifs de cette tendance.
Cyberactivist et cyberaddiction
Concernant « cyberactivist », les traducteurs ont fait très simple : « cyberactiviste ». Il s'agit, explique la Commission, d'un « activiste qui agit dans les réseaux informatiques et recourt notamment au piratage ». Aaron Swartz, qui a mis fin à ses jours en 2013, correspond à cette description : au nom de la diffusion du savoir, il avait piraté une base de données de publications universitaires.
Quant à la « digital addiction », ou « cyberaddiction », on parlera désormais « d'addiction au numérique » ou de « cyberdépendance ». La définition qui l'accompagne décrit un « état de dépendance psychologique à l'égard des techniques de l'information et de la communication ». Le sujet a fait parler de lui en 2018, quand l'exécutif a évoqué une loi pour limiter l'usage des réseaux sociaux.
La liste de la Commission contient aussi des termes qui ne sont pas liés au numérique, mais à des domaines comme la politique, la communication, les sciences humaines et les relations internationales. Signalons par exemple la traduction apportée à « posttruth » avec « post-vérité », une « situation dans laquelle l'objectivité et la véracité des faits ont moins d'influence sur la formation de l'opinion publique que le recours à des émotions, à des sentiments ou à des croyances ».