Garer une trottinettes électrique sur un trottoir à Paris, c’est risquer l’amende. Voilà ce que la ville a fait comprendre dans une annonce. Problème : elle ne donne pour l’instant pas d’autres solutions de stationnement.

À Paris, les trottinettes électriques ne sont plus les bienvenues sur les trottoirs. La ville a été claire sur ce point dans une vidéo diffusée sur son compte Twitter le 29 avril 2019. Elle vante l’action de la police face aux problèmes des « trottinettes mal garées » et met en avant la distribution d’amendes en cas d’écart.

Au vu des paroles d’une policière dans la vidéo, « mal garée » est un terme très large :  « Tout ce qui est stationnement sur le trottoir est interdit. » Or, dans la capitale, les trottinettes des 10 startups actuellement sur le marché sont déposées — souvent n’importe comment — très majoritairement sur les trottoirs.

Paris a annoncé début avril une série de mesures visant à réguler les trottinettes électriques en libre service. Les amendes en cas de stationnement gênant (35 euros de base, 49 euros si un enlèvement est nécessaire) étaient donc déjà connues. L’interdiction officielle de déposer un véhicule sur le trottoir est par contre plus surprenant. La description des mesures prises par la ville indiquait simplement que « le stationnement des trottinettes gênant la circulation des piétons est verbalisé. »

Plus important encore, l’agent qui parle dans la vidéo mentionne que l’amende sera normalement « à la charge de la société », mais que si l’utilisateur est pris en flagrant délit, l’amende sera pour lui (il devra donner pièce d’identité ou permis de conduire). En somme : si vous déposez une trottinette électrique en libre-service sur un trottoir, vous risquez une amende de 35 à 49 euros si un agent vous voit.

Quelles solutions pour stationner ?

À Paris, dix sociétés de free-floating ont déployé des trottinettes électriques. Il est difficile de faire un pas sans tomber sur l’une d’elle, ce qui a causé la colère de nombreux habitants. Ce bannissement par la mairie peut donc paraitre compréhensible, même si ces actions à postériori semble compliqués à mettre en œuvre. Pour preuve : il n’y a pour l’instant pas de solution alternative proposée (il est également bien sûr interdit de laisser  une trottinette électrique sur la route).

Sur son site officiel, la ville de Paris a écrit le 9 avril 2019 qu’elle allait créer « dans les prochaines semaine » des « des zones spécifiques de stationnement, délimitées par un marquage au sol » où il faudra obligatoirement déposer les véhicules. 2 500 espaces seront prévus d’ici fin 2019, ce qui semble bien peu vu que la ville estime le nombre de trottinettes à « 40 000 d’ici la fin de l’année. »

Cette solution de places physiques risque de limiter grandement l’intérêt du « free floating » (déposer un deux-roues n’importe où), mais permettra au moins de réguler un peu l’espace urbain qui commence à être très encombré par les trottinettes des nombreuses entreprises. Encore faut-il que les verbalisations suivent.

Trottinettes VOI // Source : Léopold Maçon

Trottinettes VOI

Source : Léopold Maçon

Contactée, la mairie de Paris n’a pas encore répondu à nos questions.


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