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Test de la télé 4K Sony 75XG95 : avec une dalle de 1m90, le LCD parvient encore à impressionner

Si Sony réserve le haut de gamme à l'OLED, il n'oublie pas la technologie LCD et le prouve avec son 75XG95. 

Sur le marché des téléviseurs, le haut de gamme appartient à la technologie OLED, talonnée par le QLED de SamsungMais cela ne veut pas dire que le LCD -- classique -- n'a plus son mot à dire. Sony l'a bien compris en continuant d'alimenter son catalogue avec des spécimens LCD de qualité. Cela permet de proposer une belle image à un prix maîtrisé là où les télés OLED explosent encore les budgets. Prenons l'exemple du modèle XG95, disponible en 75 pouces et lancé au tarif de 4 299 euros. Cette somme est importante, mais vous obtenez une diagonale atteignant quasiment deux mètres. L'OLED chez Sony sur des diagonales similaires peut aller de 14 000 à plusieurs dizaines de milliers d'euros.

Soigné jusque dans les moindres détails, le 75XG95 est un téléviseur qui dispose d'une fiche technique bien remplie. Avec lui, Sony veut prouver que le LCD peut tenir la dragée haute face à l'OLED, avec qui il est dur de rivaliser sur bien des points. Tour d'horizon d'une grande, très grande télé.

https://www.youtube.com/watch?time_continue=8&v=sjcBEAiu3C0

Gare aux pieds

Sony sait faire de beaux produits. Il s'agit d'un savoir-faire inscrit dans son ADN. Malgré sa taille imposante, pas nécessairement adaptée à un petit salon (ndlr : Maxime n'habite pas à Paris), le 75XG95 parvient à conserver une certaine forme d'élégance. Nanti d'un assemblage de qualité, le cadre inspire la solidité et, à vrai dire, seuls les pieds pourront poser problème. Disposés vers l'extérieur, ils nécessitent un meuble suffisamment long (142,5 centimètres au minimum) et profond (40 centimètres) pour pouvoir se poser.

En d'autres termes, craquer pour le 75XG95 pourra impliquer l'acquisition d'un nouveau meuble (ndlr : ou déménager à Lille). En tout cas, ces pieds, qui peuvent cacher quelques câbles au passage, offrent un équilibre parfait au téléviseur. Au moins, vous n'aurez jamais peur qu'il bascule -- sachant que vous pouvez toujours l'accrocher au mur au besoin.

Alléluia, Sony a enfin décidé de revoir sa copie concernant la télécommande, dont le design commençait sérieusement à afficher son âge et ses limites (même sur les produits haut de gamme). Le plastique cheap laisse sa place à un métal brossé beaucoup plus premium. Il ne lui manque qu'une technologie de pointage par reconnaissance de mouvements (comme chez LG) et le rétroéclairage (c'est très rare sur le marché). Autrement, Sony a opté pour la simplicité et l'efficacité pour garantir une ergonomie sans faille. On retrouve quand même quelques touches dédiées, comme l'indispensable accès à Netflix.

Les vertus du LCD

Une chose est sûre : Sony a gâté son 75XG95, dont la fiche technique est remplie de technologies aux noms plus obscurs les uns que les autres. Pour illuminer sa dalle 4K 10 bits, la multinationale fait appel à un rétroéclairage Direct LED fonctionnant par zones (nombre inconnu). Le téléviseur est animé par le processeur X1 Ultimate, qui autorise plusieurs artifices pour améliorer l'image (y compris un algorithme qui travaille sur les objets et un autre pour améliorer les aplats de couleurs). Bien évidemment, le 75XG95 est compatible avec les technologies HDR10 et Dolby Vision.

Alors certes, l'empilement des arguments marketing c'est bien, une belle image, c'est mieux. Sur ce point, le 75XG95 ne déçoit aucunement. En sortie de carton, on est surpris de la manière avec laquelle la dalle respecte la moindre source. Elle parvient à sublimer ce qu'on lui donne à diffuser, sans jamais accoucher de cette impression d'en faire trop par excès de zèle.

Sur ce point, le très puissant processeur d'image X1 Ultimate s'applique d'abord à assurer un rendu naturel, avec des couleurs fidèles et un piqué bien modelé. De toute évidence, il n'y a pas grand-chose à retoucher pour que les puristes soient contentés. Les moins exigeants se satisferont sans mal du spectacle visuel proposé par 75XG95, qui donne le meilleur de lui-même dans une pièce éclairée (la force du LCD). Et, on ne le dira jamais assez, le compensateur de mouvements de Sony n'a aucun équivalent : il fluidifie l'image sans tomber dans l'effet soap opera.

Dans cette déclinaison 75 pouces, le téléviseur se dote du X-Wide Angle, une technologie qui permet d'améliorer les angles de vision -- l'un des gros défauts des panneaux LCD. On peut sans aucun doute affirmer que la magie opère même quand on s'excentre fortement de l'axe. Un plus appréciable en adéquation avec la taille, amenée à réunir un maximum de monde, notamment autour d'un programme sportif digne de ce nom (comme la Ligue des talents). Sur notre exemplaire de test fourni par Sony, on a décelé un tout petit peu de DSE (effet sale) sur les pelouses de nos terrains de foot favoris.

C'est bien évidemment avec des contenus 4K et HDR que le 75XG95 en donnera pour son argent, malgré des noirs qui manquent d'un soupçon de profondeur pour être vraiment à l'aise (les bandes dans les films, par exemple) et du blooming occasionnel (halo autour d'un élément lumineux). Un défaut qu'il compense avec une belle réserve dans les pics lumineux. S'ils n'atteignent pas ceux des QLED de Samsung (qui en font beaucoup, il faut l'avouer), ils assurent un rendu HDR chatoyant. Le 75XG95 s'en sort incroyablement bien, aussi, dans les jeux vidéo -- la taille aidant.

Android TV au top

Sony continue de faire confiance à Android TV. Et il a raison. Dans sa version 8.0, le système d'exploitation de Google est un véritable modèle. Fluide, personnalisable et reposant sur un store rempli d'applications utiles (il y a tout), Android TV est un gros plus sur le 75XG95 et rend l'expérience utilisateur vraiment agréable. En prime, Sony a ajouté une barre d'accès rapide à des paramètres essentiels (réglages, mode image, luminosité, mode son...).

On aime aussi la compatibilité avec Google Assistant, qui offre la possibilité d'allumer/éteindre le téléviseur, lancer une application ou encore changer l'entrée HDMI à la voix, sans appuyer sur un bouton de la télécommande. Il y a encore quelques ratés (dire 'Lance RMC Sport' ouvre une recherche sur l'application YouTube) mais les bases sont là pour améliorer l'ergonomie. Pour les férus d'Alexa, le 75XG95 est compatible mais il est nécessaire de le relier à une enceinte idoine. Pour couronner le tout, AirPlay 2 arrive.

Le son est souvent le parent pauvre des téléviseurs. Sur ses spécimens OLED, Sony a trouvé une parade avec la technologie Acoustic Surface, qui fait vibrer la dalle et propose un rendu appréciable. Sur le 75XG95, le géant nippon introduit l'Acoustic Multi-Audio, qui ajoute deux tweeters en haut pour une meilleure répartition du son. Si on apprécie l'effort, on n'est pas totalement convaincu par la proposition, qui disperse un peu trop les effets sur la scène frontale (c'est bien pour une émission de télé, moins pour un film). Comme toujours, on conseillera d'associer le téléviseur à une solution externe (une barre de son ou, mieux, un home cinéma). Après tout, une grande image immersive mérite un bon son.